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Critique de LecturesdeWicket


D'aucuns disent que l'univers de la science-fiction est supporté par trois piliers, trois statues de marbre affichant les visages d'Asimov pour ses Fondations, d'Herbert pour ses Dunes, et donc de Simmons avec son cycle d'Hyperion. Comme ses prédécesseurs, l'auteur créé et modèle un univers entier avec son histoire, son destin, ses peuples et ses protagonistes. Il y installe une intrigue géopolitique et religieuse au sein de laquelle sept protagonistes s'épanouissent. Quelle est ma surprise en observant la taille de l'omnibus de 630 pages de ce cycle entier, seulement 630 pages pour brosser l'étendu du tableau précédemment cité.
Et pourtant, il a tant à dire, observer le vécu de sept personnages sur des planètes différentes dont les mésaventures vont les réunir pour atteindre la planète Hyperion et y détruire une bête sacrée, le Gritche, lui-même objet de certains cultes et objet d'une guerre nucléaire et interstellaire entre les forces humaines et les autres…Sacré programme.
Comme tout chef d'oeuvre de science-fiction qui se respecte, et pas forcément pour le mieux, Simmons ne s'efforce pas de décrire une quête dont le combat final et l'issue marqueront la fin d'un cycle et d'une histoire ferme. Non, ici, il décrit philosophiquement et psychologiquement le développement de la race humaine dans les millénaires à venir avec une maitrise rare, on jurerait qu'il ait vu des choses de l'avenir.
Avec philosophie, il se réfère aux grands poètes du 19ème siècle, les citant souvent, et se référant à longueur de temps à J. Keats, poète romantique britannique dont la prose est terriblement incompréhensible. Ici, donc, point de bataille interstellaire, mais une avalanche de réflexion philosophique, de poésie et de finesse, avec une étude profonde de la race humaine et de ses aspirations, sans oublier une critique dure de cette dernière.
Hyperion demeure un objet curieux, un chef d'oeuvre sans doute par la qualité de la prose de M. Simmons. Mais en toute honnêteté, il doit son succès à sa réflexion, et non à son histoire, indubitablement. A ne pas mettre entre toutes les mains, il s'agit d'un livre que je qualifierais de binaire dans son impression : chef d'oeuvre, ou navet, mais sans demi-mesure.
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