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Critique de Bastien_P
Je suis certain qu'une chronique globale sur l'intégrale des Cantos d'Hypérion sera bien plus positive, mais comme j'aime laisser décanter chaque volume avant d'attaquer le suivant, il fallait que j'exprime mon ressenti dès à présent.
Pour l'avoir expérimenté moi-même dans mon dernier roman par le biais de carnets de voyage et d'un journal, je n'ai absolument rien contre le récit dans le récit, les flash-back et autres digressions destinées à conforter l'histoire principale. Cependant, il ne faut pas que lesdits compléments prennent le pas sur la trame de premier plan. Ici, c'est malheureusement le cas. Les tranches de vies de Lénar Hoyt, Fedmahn Kassad et Martin Silenus sont évidemment passionnantes, riches d'enseignements et originales, mais justement, parce qu'elles le sont, elles créent un réel déséquilibre avec le récit principal qui, lui, est presque inexistant. Il ne se passe pour ainsi dire rien dans ce premier volume, l'auteur se contente d'introduire ses personnages. Au passage, c'est avec le troisième intervenant que le style de Simmons s'exprime vraiment, qu'un personnage acquiert enfin une voix propre ; les autres sont plutôt monocordes.
Un premier volume de 310 pages bien denses pour n'introduire que la moitié des personnages ? Hmm… Je comprends le parti pris de l'auteur, mais c'est un peu too-much pour fonctionner avec moi.
Au-delà de ces “défauts” structurels, l'univers et l'imaginaire de Simmons sont vraiment plaisants à découvrir. On oscille entre la science-fiction et la fantasy avec des suggestions subtiles, et non de franches embardées oniriques, tout ce vers quoi je tends. Ces trois vies ont beau avoir un dénominateur commun en la destination d'Hypérion et du gritche, elles possèdent un itinéraire propre, des apprentissage et des bagages complémentaires ; c'est bien là que veut en venir l'auteur, on le sait depuis le début et cela fonctionne.
Durant une bonne partie de ce volume, j'ai été un peu gêné par certaines terminologies gros sabots, parfois indélicates, mais cela tend à s'estomper en progressant dans l'histoire (peut-être ai-je fini par les accepter).
Malgré un style assez inégal, donc, j'ai passé de bons moments de lecture. Si elle est loin de pouvoir rivaliser avec Dune dans la forme ou le style, cette longue introduction promet effectivement un univers dense avec maintes promesses d'évasion. Affaire à suivre…
Lien : https://editionslintemporel...
Pour l'avoir expérimenté moi-même dans mon dernier roman par le biais de carnets de voyage et d'un journal, je n'ai absolument rien contre le récit dans le récit, les flash-back et autres digressions destinées à conforter l'histoire principale. Cependant, il ne faut pas que lesdits compléments prennent le pas sur la trame de premier plan. Ici, c'est malheureusement le cas. Les tranches de vies de Lénar Hoyt, Fedmahn Kassad et Martin Silenus sont évidemment passionnantes, riches d'enseignements et originales, mais justement, parce qu'elles le sont, elles créent un réel déséquilibre avec le récit principal qui, lui, est presque inexistant. Il ne se passe pour ainsi dire rien dans ce premier volume, l'auteur se contente d'introduire ses personnages. Au passage, c'est avec le troisième intervenant que le style de Simmons s'exprime vraiment, qu'un personnage acquiert enfin une voix propre ; les autres sont plutôt monocordes.
Un premier volume de 310 pages bien denses pour n'introduire que la moitié des personnages ? Hmm… Je comprends le parti pris de l'auteur, mais c'est un peu too-much pour fonctionner avec moi.
Au-delà de ces “défauts” structurels, l'univers et l'imaginaire de Simmons sont vraiment plaisants à découvrir. On oscille entre la science-fiction et la fantasy avec des suggestions subtiles, et non de franches embardées oniriques, tout ce vers quoi je tends. Ces trois vies ont beau avoir un dénominateur commun en la destination d'Hypérion et du gritche, elles possèdent un itinéraire propre, des apprentissage et des bagages complémentaires ; c'est bien là que veut en venir l'auteur, on le sait depuis le début et cela fonctionne.
Durant une bonne partie de ce volume, j'ai été un peu gêné par certaines terminologies gros sabots, parfois indélicates, mais cela tend à s'estomper en progressant dans l'histoire (peut-être ai-je fini par les accepter).
Malgré un style assez inégal, donc, j'ai passé de bons moments de lecture. Si elle est loin de pouvoir rivaliser avec Dune dans la forme ou le style, cette longue introduction promet effectivement un univers dense avec maintes promesses d'évasion. Affaire à suivre…
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