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Critique de horline


L'enfant céleste fait partie de ces récits aussi légers qu'une plume abandonnée au vent. Doux, éthéré, à l'émotion discrète, le roman se lit du coin de l'oeil. Cette histoire de mère qui s'échappe de Paris en compagnie de son fils pour une île qui peuplait ses rêves d'enfance est même de l'ordre de l'insignifiance.
Peut-être parce que c'est à un apaisement que nous convie Maud Simonnot.
Pas d'introspection analytique ni de «dévoration mélancolique», l'auteure n'use pas de son stylo comme d'un scalpel. le périple ressemble véritablement à une évasion : une écriture fuyante, une nature généreuse qui invite à oublier ses blessures, marcher dans les pas d'un astronome qui a toujours été un recours secret rassurant pour une mère abandonnée et un fils à l'esprit bridé par l'encadrement scolaire. le voyage permet avant tout de renouer avec des plaisirs simples pour vivre des instants magiques.
Puis on avance dans le récit en spectateur attendri face à la générosité des personnages, on se laisse promener par la construction vagabonde qui ne se lasse pas de couvrir l'histoire de bons sentiments. Un peu léger pour un roman intimiste, non ? Et guère plus convaincant comme ode à la contemplation ou comme invitation au voyage.
Même si un certain charme a opéré, il m'a manqué un je-ne-sais-quoi, quelque chose comme une sensibilité d'une lenteur salvatrice, un style capable de saisir l'instant dans sa plénitude et dans sa fragilité, tout ce qui colle à une écriture cicatricielle, à un roman sur la tendresse filiale, ou encore à un dépaysement salvateur. Maud Simonnot a une écriture qui ne me parle pas et m'empêche de pénétrer le texte avec conviction. Et la narration un peu lâche, un peu flottante comme si l'architecture du livre n'était pas vraiment programmée a réellement affecté la force d'attraction du livre.
Lecture séduisante sans véritablement me conquérir.
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