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Critique de Julaye30


Les Cahiers du cinéma (collection grands cinéastes n°23) proposent une biographie illustrée du réalisateur Billy Wilder. Récemment, j'ai visionné Sabrina et Ariane, deux films dans lesquels on peut admirer la délicate Audrey Hepburn. le premier film ne m'a pas tant convaincue, mais le second avait une petite touche de "modernité" qui a su me plaire. Cela m'a donné envie d'en apprendre davantage sur le parcours du réalisateur et sur les messages véhiculés par ses oeuvres.

Au début de cette biographie, la vie du réalisateur est replacée dans un contexte plus général avec un rappel des événements politiques majeurs et quelques clés sur l'activité artistique et intellectuelle de l'époque. (Il y a par ailleurs beaucoup de noms que je ne connais pas). C'est clair, concis, efficace pour l'usage qui m'intéressait. Samuel Wilder voit le jour en 1906 dans une famille juive autrichienne. Dès son plus jeune âge, sa mère le surnomme Billy en référence à Buffalo Bill. Cela restera. Billy Wilder grandit à Vienne et emprunte la voie du journalisme. À vingt ans, il s'installe en Allemagne où il devient scénariste pour plusieurs films. En 1933, après l'incendie du Reichstag, il sent la situation du pays s'envenimer et décide de partir pour Paris. «Wilder découvre Paris et se plaît dans cette ville qui deviendra le décor de plusieurs de ses films.» Il y réalise son premier film Mauvaise graine (1934) avec la jeune Danielle Darrieux.

Par la suite, Billy Wilder s'expatrie à Hollywood. Il est rapidement engagé à la Paramount où il travaille en tandem avec Charles Brackett sur les scénarios de plusieurs films. Wilder réalise son second film Uniformes et jupons courts (1942) ayant pour vedette Ginger Rogers. « Personne ne réalise la subversion de son scénario : une femme se déguise en gamine de douze ans et séduit ainsi un homme. La métaphore pédophile échappe à la censure qui ne saisit pas davantage que Wilder égratigne des travers de la société américaine et présente les hommes, jeunes ou vieux, comme des êtres immatures. » Il enchaîne avec la réalisation de Les Cinq secrets du désert (1943) et d'Assurance sur la mort (1944). Ce dernier, un film noir avec Barbara Stanwyck, ne passe pas inaperçu, et est nommé dans plusieurs catégories aux Oscars. À la fin de la guerre, Wilder apprend que sa famille a été exterminée dans les camps de concentration.

En 1946, le poison, un film sur l'alcoolisme, est récompensé par plusieurs oscars. Mais Wilder ne veut pas s'enfermer dans une catégorie de films. Il vire complètement de registre avec la comédie musicale La valse de l'empereur (1948). La même année, il réalise La scandaleuse de Berlin, une « satire au vitriol » de l'occupation de l'Allemagne après-guerre. Dans Boulevard du crépuscule (1950), il s'intéresse au sort des stars du cinéma muet. Quant au film le gouffre aux chimères, avec Kirk Douglas, c'est « une parabole virulente sur l'attirance du public pour le morbide et la manière dont les journalistes l'exploitent.»

Billy Wilder adapte ensuite des pièces au cinéma telles que Sabrina (1954) et le fameux Sept ans de réflexion (1955). Parmi ses films restés célèbres : Certains l'aiment chaud (1959),
La garçonnière (1960), Un, deux, trois (1961), Irma la douce (1963) ou encore Embrasse-moi idiot (1964)...

Au fil de ma lecture, j'ai eu envie de découvrir tous ces films variés qui me sont (pour la plupart) inconnus ! On y retrouve souvent les éléments suivants : critique sociétale, mensonge et dissimulation, jeux de dupes, classes sociales différentes... L'ouvrage est fin et comporte de nombreuses illustrations. Il est idéal pour avoir un aperçu global et complet de l'oeuvre du réalisateur. Il me plaira de revenir sur certains passages quand je decouvrirai les films à l'écran.
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