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Critique de Aderu


Aderu
02 septembre 2023
Deux novellas sont assemblées dans ce livre publié aux enthousiasmantes éditions du Typhon. Toutes deux signées Andreï Siniavski, elles sont introduites par Iegor Gran, auteur et fils de Siniavski.

Le lien entre ces deux histoires tient à ses personnages principaux réfléchissant à l'écriture.
L'autre point commun entre-eux est que ce sont des sales types de leur époque.

Dans Graphomanie, Straoustine est persuadé d'être un écrivain de génie. N'en déplaise à son éditeur,sa secrétaire, ses collègues, sa femme, son fils, il est brillant et appelé à la postérité. Pas encore édité mais ce n'est qu'une question de malentendus. Suffisant, arrogant, méprisant, il est incapable de se remettre en cause. le texte est amusant et se lit d'une traite, avec son héros ridicule et méprisable. S'il n'y avait pas ces nombreuses scories sexistes, ce serait même excellent.
Iegor Gran, dans sa préface, se demande si nous ne sommes pas toustes des graphomanes en puissance, si chaque aspirant·e auteurice ne devrait pas se méfier du "Straoustine" qui sommeille en chacun·e.

Dans le Verglas, Vassily se voit subitement doté d'un don de vision, par-delà les époques... et les corps. le texte traîne un peu en longueur, mais n'est pas inintéressant sur cette question maintes fois abordée dans la littérature de genre (fantastique comme science-fictive) des mauvais côtés de la capacité à voir l'avenir. Siniavski va plus loin puisqu'il ajoute une dimension "vie antérieure" à son récit. Moins arrogant que Straoustine, Vassily est tout aussi misogyne.

La préface et les deux textes s'assemblent bien dans leur style et thématique. Graphomanie mérite la lecture, le Verglas un peu moins. Enfin, ce n'est que mon avis.
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