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Victime de viols intrafamiliaux dans son enfance, l'autrice tente de mettre en perspective une approche objective de ce qu'elle a subi avec la douleur qu'elle ressent toujours, des dizaines d'années plus tard.
Bien sûr, c'est l'échec.
Elle explique combien cette souffrance est viscérale et ne peut se dissoudre ni dans la littérature, ni dans le regard compassionnel de son entourage, ni dans la parole, ni dans l'écriture, ni dans la reconnaissance judiciaire.
Elle parle à son lecteur, elle lui dit combien l'exercice auquel elle se prête est difficile, combien elle l'estime vain.
Pourtant, si mettre des mots publics sur ce douloureux passé toujours sensible au présent n'apporte ni réconfort ni consolation à l'autrice, on peut la remercier pour son écriture sans fard, pour cette tentative réussie de déconstruire certains préjugés : la douleur ne passe pas, le procès, la littérature ne permettent pas de passer à autre chose. le viol d'une enfant la détruit pour la vie.
Le vocabulaire cru de certaines scènes est nécessaire pour poser un réalisme à une situation dont la pensée refuse la représentation.
Ce texte est foisonnant : narration, réflexions, articles de presse, explications de texte.
J'ai particulièrement apprécié ses réflexions sur Lolita de Nabokov, Neige Sinno a mis des mots sur ce que j'avais ressenti à la lecture de ce roman. J'étais tellement écoeurée que je ne l'avais pas terminé.
Ce livre est donc davantage un essai qu'un roman, il est extrêmement bouleversant. Il alerte, invite à la parole avec les enfants. J'espère qu'il sera entendu.
Critique de Sallyrose
Victime de viols intrafamiliaux dans son enfance, l'autrice tente de mettre en perspective une approche objective de ce qu'elle a subi avec la douleur qu'elle ressent toujours, des dizaines d'années plus tard.
Bien sûr, c'est l'échec.
Elle explique combien cette souffrance est viscérale et ne peut se dissoudre ni dans la littérature, ni dans le regard compassionnel de son entourage, ni dans la parole, ni dans l'écriture, ni dans la reconnaissance judiciaire.
Elle parle à son lecteur, elle lui dit combien l'exercice auquel elle se prête est difficile, combien elle l'estime vain.
Pourtant, si mettre des mots publics sur ce douloureux passé toujours sensible au présent n'apporte ni réconfort ni consolation à l'autrice, on peut la remercier pour son écriture sans fard, pour cette tentative réussie de déconstruire certains préjugés : la douleur ne passe pas, le procès, la littérature ne permettent pas de passer à autre chose. le viol d'une enfant la détruit pour la vie.
Le vocabulaire cru de certaines scènes est nécessaire pour poser un réalisme à une situation dont la pensée refuse la représentation.
Ce texte est foisonnant : narration, réflexions, articles de presse, explications de texte.
J'ai particulièrement apprécié ses réflexions sur Lolita de Nabokov, Neige Sinno a mis des mots sur ce que j'avais ressenti à la lecture de ce roman. J'étais tellement écoeurée que je ne l'avais pas terminé.
Ce livre est donc davantage un essai qu'un roman, il est extrêmement bouleversant. Il alerte, invite à la parole avec les enfants. J'espère qu'il sera entendu.
