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Citations sur Mon Malagar (9)

Mon père et Jean Ducasse avaient, attaché à la ceinture, un étui - le coudey en patois et de son véritable nom, "coffin" ; il contenait de l'eau et une pierre à aiguiser. L'herbe était parfois si haute qu'on ne voyait que la tête du faucheur et la lame de la faux quand il l'affûtait.
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Ces confidences suggèrent une autre lecture de François Mauriac, chez qui tout était contraste. Il prit parti pour les prêtres ouvriers, pour les travailleurs basques, il s'indignait des injustices commises dans les pays lointains qu'il n'avait pas visités, mais le prolétariat misérable qui aurait pu lui être familier, il ne le connaissait pas.

(préface de José Cabanis).
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Quand on était en vacances et que notre mère pouvait se libérer, on allait avec elle au marché de Langon, toujours très animé. L'hiver, en période de crue de la Garonne, il nous arrivait de gagner Langon en empruntant le viaduc de la voie ferrée jusqu'à la gare. Pour tous, c'était le seul moyen de traverser les palus inondés.
Monsieur Dubourg se rendait au marché de Langon chaque semaine avec Pompon attelé au tilbury. Il emmenait Madeleine, la cuisinière, quand toute la famille Mauriac était présente au domaine. Pompon restait attaché à un anneau, sur une rive de la Garonne ; de nombreux chevaux attendait là que leur maître vienne les reprendre.
Quand nous allions à Langon, nous demandions toujours à notre mère de faire un détour pour aller les voir et les caresser.
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Mais je revois surtout le visage de chacun des habitants de Malagar, même ceux qui étaient simplement de passage, comme votre oncle l'abbé. Il me semblait impressionnant en soutane, mais il bavardait si gentiment avec nous, sous le hangar, devant notre porte. Il complimentait notre mère sur ses yeux bleus, ses cheveux très bruns.
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Un jour, Mme Mauriac, votre mère, nous a amenés, Lulu, vous et moi, dans une propriété, près de la gare de Langon. Je me souviens d'un parc, autour d'une grande demeure, où nous avons joué tout l'après-midi. On voyait Malagar, au loin, de l'autre côté de la Garonne. C'est vous qui m'avez appris récemment qu'il s'agissait de la maison de Genitrix, l'un des romans les plus connus de François Mauriac.
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J'ai le souvenir de quelques gardes que j'ai effectuées seule, en l'absence du berger. Pour récompense, une année, celui-ci m'avait rapporté des Pyrénées une "mounaque", une poupée de chiffon que j'ai conservé longtemps.
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Nous allions en classe en "feutres" et sabots, aller-retour, deux fois par jour, six kilomètres environs. Quand nos sabots étaient usés, nous recevions une calotte de notre père, pour lui cela signifiait que nous ne levions pas assez les pieds !
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Mal aux yeux ? Une infusion de fleur de sureau, appliquée avec un coton et que l'on gardait un certain temps. Effet magique !
Une verrue ? On trouvait toujours près de la maison un plant de chélidoine, plus communément appelée plante à verrue. Il suffisait de couper une tige, de laisser couler le liquide laiteux et de renouveler l'opération plusieurs fois.
Un panaris ? Compresses de mie de pain, trempée dans du lait chaud ou de jus de poireaux crus.
Une piqûre de guêpe ? Vinaigre ou jus de poireaux.
Une brûlure ? Pomme de terre crue.
Une petite coupure ? Suc de feuille de vigne.
Mal aux dents ? Du persil haché avec du sel.
Mal au ventre ? L'eau de cuisson du riz ou l'élixir parégorique faisait l'affaire. L'élixir ayant un goût d'anis, donc de pastis, il n'y en avait pas souvent à la maison : notre père, prétextant un soudain mal au ventre, le buvait aussitôt !
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C'était Malagar. Nous y sommes arrivés en 1929, j'avais deux ans et Lulu quatre, et j'allais vivre dans ce lieu paradisiaque le plus belles années, les plus douloureuse aussi, de ma vie.
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