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Critique de belette2911


Dans mes polars des éditions Jigal en retard, j'avais aussi celui-ci, que j'ai commencé directement après avoir lu "La reine noire" (de Pascal Martin). Hélas, le résultat ne fut pas à la même hauteur.

Tout d'abord, j'ai eu du mal à m'immerger dans le récit, avec Richard Butel, cet auteur drogué jusqu'à l'os qui entre dans un déni total suite à la disparition de sa compagne et se l'imagine réincarnée dans une louve qui tourne autour de son chalet.

Le personnage principal m'a mise mal à l'aise, je dois dire. D'ailleurs, j'ai failli stopper ma lecture, tant je n'y trouvais aucun plaisir et tant Richard Butel me pompait l'air.

Une fois que l'enquête policière se met en branle, suite à la découverte d'un cadavre dans un ravin, le récit est devenu un peu plus intéressant.

Ça n'a pas duré longtemps… Les policiers sont stéréotypés, comme si l'auteur avait voulu placer une palette de minorités, sans que cela n'apporte rien au récit.

On avait déjà un auteur drogué, maintenant, on peut y ajouter Camille, lieutenante vegan, sa capitaine homosexuelle, la compagne de la capitaine étant, elle, hypnothérapeute, la légiste est atteinte du syndrome d'Asperger et cleptomane…Tout ça dans le même commissariat ?

Le braconnier est un déficient mental, voyeur, voleur, sa copine une droguée qui bouffe ses cheveux, le médecin de l'hôpital est un fervent défenseur du Médiator en plus d'être un enfoiré de première.

Le pire, je pense, est venu des parents de Camille, la lieutenante vegan : un père policier, inflexible, qui l'a obligée à faire flic, qui est raciste, xénophobe et encarté au FN, sa mère vit sous la coupe de son époux et ne dis rien… Heu, on a terminé, là ? Non, pas tout à fait, il reste la famille de Camille...

La scène du repas de Pâques entre Camille et ses parents n'apporte rien au récit, si ce n'est des pages en plus. L'auteur aurait pu se contenter de lui donner un père mois caricatural, parce que là, on coche toutes les cases du stéréotype.

Ah, j'oubliais, la tante de Camille, la soeur de son père FN, possède l'oreille absolue (n'apporte rien au récit), fait une oeuvre d'art et ne cause plus à son frangin.

La cerise sur le gâteau est venue d'une des scènes à la fin, qui n'apportera rien non plus au récit, si ce n'est un drame inutile, sans doute pour ajouter des pages, ou juste un drame.

Les détails inutiles sur des personnages, ces surenchères m'ont ruiné la seconde partie de ce polar, sans pour autant apporter de l'éclairage. L'auteur aurait pu se contenter d'aller au minimum, cela suffisait au récit.

Pas besoin de chercher à caser toutes sortes de minorités ou d'enfoirés dans ses pages, des gens ordinaires apportent parfois plus de nuances que ces personnages stéréotypés qui ne laissent même pas la place à des surprises, tant ils sont conventionnels et sans nuances aucune.

Bref, si ma lecture de "La reine noire" chez le même éditeur, m'avait apporté un coup de coeur, celui-ci n'a pas donné lieu au même plaisir de lecture.

Il faudra que je teste, de cet auteur "Fucking melody"...
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