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Critique de isajulia


Pour ma dernière contribution de 2013, j'ai décidé de finir l'année sur une note d'émotion avec un roman certainement voué à un joli succès quand il va sortir en librairie le 2 janvier 2014. J'ai reçu Philomena dans le cadre d'une opération Masse Critique "privilège", c'est bien tombé car j'avais vraiment envie de découvrir ce live donc je remercie mille fois Babelio de m'avoir sélectionnée ainsi que les Presses de la Cité pour cet envoi.

En 1952, Philomena Lee, une jeune Irlandaise, se retrouve enceinte par accident. Dans un pays où les filles mères sont très mal-vues par la société, la jeune femme, abandonnée par sa famille, est placée au couvent de Roscrea, où elle donnera naissance à un beau bébé, le petit Anthony. Comme les autres pensionnaires du couvent, Philomena est considérée comme une pécheresse par les soeurs qui vont lui mener la vie dure. Contrainte à demeurer trois ans dans cet endroit sordide, Philomena se verra dans l'obligation de travailler dur à la blanchisserie du couvent pour expier sa faute, quand à son petit Anthony, elle aura à peine le droit de le voir une heure par jour. Des femmes comme Philomena, il y en a des centaines en Irlande, réparties dans différents couvents et l'Eglise, qui a le monopole dans les démarches d'adoption, n'hésite pas à profiter de la détresse de ces jeunes femmes placées contre leur gré afin de leur prendre leurs enfants qui seront envoyés dans de riches familles américaines en l'échange d'une généreuse contribution financière.
La pauvre Philomena n'échappera pas à cette triste règle, quand Marge Hess arrive à Roscrea pour adopter une petite fille, elle jette également son dévolu sur Anthony. Les soeurs voyant là une bonne affaire vont cruellement arracher Anthony à sa mère, Anthony qui deviendra Michael A. Hess une fois arrivé aux Etats-Unis... Cette séparation douloureuse, changera alors ces deux êtres à jamais...

Âmes sensibles préparez les mouchoirs !
Martin Sixsmith retrace avec exactitude cette histoire bouleversante que l'on ne peut pas lâcher avant de savoir la fin. le titre et le résumé en quatrième de couverture sont susceptibles d'induire le lecteur en erreur car l'histoire n'est pas centrée sur Philomena mais sur Anthony/Michael. Nous assistons à la vie de ce dernier de 1955 à 1995. de son enfance à sa vie d'adulte, j'ai été touchée par ce garçon qui a toujours réussi tout ce qu'il a entrepris et en même temps n'a pas pu s'empêcher de se détruire car tourmenté par les démons et les doutes qui l'ont toujours habité concernant sa mère biologique, signant lui-même son arrêt de mort...
En plus d'être envoûtant, le récit est également une triste fresque qui nous montre les dessous de l'Eglise en Irlande. Je n'ai déjà pas une grande estime pour les membres du clergé mais là j'ai été vraiment écoeurée de voir à quel point ces hommes et femmes de Dieu peuvent être pourris et corrompus. Avec leurs principes moyenâgeux, leurs oeillères, ils ont détruit des vies pour de l'argent, vraiment minable !
L'auteur nous emmène aussi dans les coulisses du pouvoir aux Etats-Unis où l'homophobie est omniprésente et quasi-obligatoire pour survivre au milieu des requins. Nous sommes aux premières loges pour constater le laxisme dont les politiques ont fait preuve quand le Sida a commencé à se propager dans les années 80...
Le contexte général du livre m'a révoltée, tant de connerie humaine ça me rend malade(d'où les quatre étoiles de notation). Néanmoins je tire mon chapeau à l'auteur qui a su rendre ce récit vivant, j'ai failli en pleurer tellement cette lecture m'a touchée et je suis curieuse de savoir ce que l'adaptation cinématographique va donner, réponse le 8 janvier dans les salles obscures !
A lire !
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