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Critique de Flaubauski


1962. Un homme est retrouvé mort dans un train anglais. Cet homme est Gunnar Kampen, Islandais de 24 ans, qui ne se trouvait pas hors de son pays natal par hasard. Car Gunnar, alors que nous remontons le temps, de son enfance à ce jour fatidique pour son existence, a fondé, quatre ans plus tôt, un parti nationaliste néonazi en Islande, et cherche à se lier aux autres partis européens du même acabit.

Sa quête, qui de fait s'avèrera vaine, et nous comprendrons pourquoi dans les dernières pages, nous est donc contée à rebours, afin de mieux faire prendre conscience de la façon dont les pensées antisémites, nationalistes, xénophobes, vont germer dans l'esprit de ce jeune homme, jusqu'à le pousser à fonder son parti - et comment elles peuvent, de la même façon, germer dans l'esprit d'autres - : conditionnement familial et amical, principalement ici.

Pour mettre en évidence la progression du Mal dans le coeur et dans l'esprit de Gunnar, le roman, d'une brièveté qui fait sens du fait même de la jeunesse de son protagoniste, mêle récit biographique classique, nous présentant une vie et une famille d'une foncière banalité, échange épistolaire contant le passage à l'acte politique, et présent du récit, le moment où il se rendra à Londres pour faire face à ses ambitions avortées.

Blond comme les blés n'est pas d'une remarquable originalité, ni d'une exceptionnelle qualité stylistique - même si c'est toujours difficile de jauger lorsque l'on lit une traduction -, mais il n'en a pas moins le mérite, comme le précise la quatrième de couverture, d'être un intéressant "écho de la banalité du mal d'Hannah Arendt".
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