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Critique de Musa_aka_Cthulie


Maj Sjöwall et Per Walhöö ont abordé avec L'homme au balcon le sujet de la pédophilie, encore très tabou dans les années 60. Ce roman oscille donc entre la marginalité et l'ordinaire, entre l'horreur que suscitent la série de viols et de meurtres dont sont victimes des enfants, et une enquête qui, elle, se coule dans le moule routinier de toutes les enquêtes.

De par le cadre choisi par les auteurs, la ville de Stockholm au mois de juin, infestée par la chaleur, on ressent très bien l'atmosphère oppressante qui affecte tout le monde : policiers, criminel et personnages secondaires. Dans cette enquête qui avance avec lenteur, le danger se fait de plus en plus oppressant, cependant que la nécessité pour Martin Beck d'arrêter les crimes, malgré un manque de moyens évident, le pousse doucement à bout. Et face à une situation anormale et terrible, on le verra, ainsi que ses collègues, travailler, tâtonner, reculer, avancer, toujours au même rythme, toujours selon une méthode qui n'a rien que très ordinaire, rien que de très conventionnel. Et transpirer. C'est tout le paradoxe du roman : celui de la vie ordinaire de toute une ville qui bascule dans une série d'événements on ne peut plus glauques.

J'avais préféré Roseanna, lu il y a cependant assez longtemps, mais on ne peut dénier à cet opus du couple Sjöwall /Walhöö une atmosphère délétère qui colle à la peau.
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