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Troisième d'une série de dix romans écrits entre 1965 et 1975 et republiés dans des traductions entièrement revues à partir de l'original suédois. Une série vintage que j'ai bien l'intention de posséder ; plus que sept à me procurer.
S'il veut mettre fin à la série de meurtres de petites filles, Martin Beck, devenu Superintendant, doit arrêter rapidement le meurtrier recherché dans tout Stockholm. Les fillettes sont violées et étranglées dans des endroits discrets situés dans les parcs de la ville.
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Malgré une première parution de ce polar en 1967, celui-ci semble toujours d'actualité : on retrouve certains éléments propres aux inquiétudes actuelles, tels que la drogue qui sévit chez les jeunes, la pédophilie, la pauvreté, les sans-abris...
L'action se passe à Stockholm, nous sommes au mois de juin et la ville est écrasée par une forte chaleur. L'inspecteur Martin Beck et son équipe sont chargés de retrouver un assassin, qui en plus de tuer ses petites victimes, les viole et emporte avec lui leurs petites culottes. L'enquête s'annonce difficile car en même temps, un rôdeur traîne dans tous les parcs de la ville. La ville est en émoi au moment où une deuxième petite fille fille est retrouvée assassinée. le temps presse pour la police qui malgré le manque d'effectifs et le travail cumulé depuis plusieurs jours, redouble de vigilance. Elle se retrouve également confronté à la presse et à une population qui veut faire sa propre justice.

Une belle découverte que cette première lecture du couple Sjöwall et Wahlöö, les possibles pères spirituels de Mankell. le style est avenant et l'écriture plaisante.
Malgré un début assez lent, l'enquête s'accélère au fil des pages. La tension est palpable et parfois insupportable. Les héros sont très attachants et on retrouve à peu près tous les stéréotypes policiers. Il s'agit d'un sujet grave, encore peu abordé à cette époque, et d'une enquête plutôt difficile mais réellement passionnante.
Les auteurs nous livrent une vision bien pessimiste mais lucide de la société suédoise.

L'homme au balcon... attention à la chute...
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Maj Sjöwall et Per Walhöö ont abordé avec L'homme au balcon le sujet de la pédophilie, encore très tabou dans les années 60. Ce roman oscille donc entre la marginalité et l'ordinaire, entre l'horreur que suscitent la série de viols et de meurtres dont sont victimes des enfants, et une enquête qui, elle, se coule dans le moule routinier de toutes les enquêtes.

De par le cadre choisi par les auteurs, la ville de Stockholm au mois de juin, infestée par la chaleur, on ressent très bien l'atmosphère oppressante qui affecte tout le monde : policiers, criminel et personnages secondaires. Dans cette enquête qui avance avec lenteur, le danger se fait de plus en plus oppressant, cependant que la nécessité pour Martin Beck d'arrêter les crimes, malgré un manque de moyens évident, le pousse doucement à bout. Et face à une situation anormale et terrible, on le verra, ainsi que ses collègues, travailler, tâtonner, reculer, avancer, toujours au même rythme, toujours selon une méthode qui n'a rien que très ordinaire, rien que de très conventionnel. Et transpirer. C'est tout le paradoxe du roman : celui de la vie ordinaire de toute une ville qui bascule dans une série d'événements on ne peut plus glauques.

J'avais préféré Roseanna, lu il y a cependant assez longtemps, mais on ne peut dénier à cet opus du couple Sjöwall /Walhöö une atmosphère délétère qui colle à la peau.
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« L'homme au balcon » observe jusqu'au petit matin, une cigarette à la main, la rue qui s'anime à nouveau, rien n'échappe à son regard. Il voit une petite fille en jupe bleue sortir de chez elle. Mais une vieille femme observe « L'homme au balcon »…. le lecteur attentif se demande ce qui va se passer, nous sommes à Stockolm en juin 1967 dans la chaleur suffocante de l'été.
La petite fille en jupe bleue sera bientôt assassinée. Retrouvée morte dans une parc de la ville sans sa culotte taille 6 ans.
Le Commissaire Martin Beck dirige l'enquête avec son équipe. Il y a peu d'indices et la tension monte, des milices se mettent en place.
Sjöwall et Wahlöö, un couple à la ville, tiennent le lecteur en haleine et créent une atmosphère peu complaisante avec la société suédoise de l'époque où les violences sont engendrées par le système social en vigueur. La sombre vision du pays semble d'une troublante actualité avec celle qui apparait dans les livres de Mankell par exemple.
Le lecteur suit l'enquête et la procédure judiciaire pas à pas en même temps que le naufrage du couple Beck. Martin Beck s'obstine jusqu'au bout à retrouver le coupable avant qu'il ne récidive encore.
Une jolie découverte d'une série policière rééditée en 1987.



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Une petite fille est retrouvée étranglée et violée, l'équipe de Martin Beck, Melander et Kollberg, est complétée par un nouvel arrivant Larsson, particulièrement arrogant
L'enquête piétine, le mariage de Beck prend l'eau, l'enquête prend une résonance particulière pour Kollberg, dont la femme est sur le point d'accoucher.....une deuxième petite fille est retrouvée morte dans les mêmes conditions, dans les deux cas, leur petite culotte a disparu...Un petit jeune qui a l'habitude d'agresser les gens dans le parc où a été trouvée une des petites victimes est arrêté.......est-il coupable ou témoin....

L'homme au balcon est la troisième enquête qui, comme les deux premières, prend son temps, et s'inscrit dans la continuité, quelques allusions à des personnages ou des enquêtes précédentes, qui ne gênent pas la compréhension de l'histoire...on retrouve évidemment Martin Beck, englué dans son couple qui bat de l'aile, titillé par Larsson, qui prend l'équipe de haut et dont il faut rabattre un peu le caquet.......L'enquête fait la part belle au temps, à la découverte de la faune pas toujours reluisante qui traîne dans le parc où dans des quartiers où trafics de drogue fleurissent, au même titre que les agressions violentes, ou les vols à l'arraché........ Bienvenue à Stockholm, censée être la vitrine du socialisme à la suédoise et qui finalement, connaît les mêmes déviances que les autres capitales, à la même époque.
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A la réflexion, L'homme au balcon aurait pu nous faire une fleur et y rester cultiver son jardin secret au lieu d'arpenter les parcs de Stockholm pour y faucher des jeunes pousses qui ne demandaient qu'à éclore.

Je vous laisse sur ce billet énigmatique qui n'a d'autre but que de vous distraire tout autant que de vous questionner sur la nature de ce policier qui fait de même sur la nature de ce singulier jardinier. ;-)
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Conseillé par un libraire comme les auteurs précurseurs du roman policier nordique , j'ai eu effectivement une agréable surprise.
L'action a beau se dérouler dans les années 1950, beaucoup de problèmes, alcool; drogue, prostitution infantile sont déjà présents en Suède et en dehors de quelques moyens modernes de communication, ces romans n'ont pas vieillis.
Celui-ci n'est pas le premier mais l'ordre de lecture, pour une fois, n'est pas trop importante.
Martin Beck et ses collègues mènent l'enquête ...
Des vols à la tire et des assassinats d'enfants sèment la terreur dans la ville de Stockholm ...
C'est bien fait, on est tenu en haleine par les nombreux rebondissements.
On rentre un peu dans la vie intime des policiers d'une façon discrète qui moi me convient tout à fait , loin des histoires de couches-culottes de certaines héroïnes plus contemporaines (Je ne vais pas me faire que des amis ...)

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Il est fort possible que ce soit une drogue ou pour le moins, une forme d'addiction. Dix romans pour raconter le commissariat central de Stockholm et les enquêtes du nouvellement nommé commissaire Martin Beck. C'est passionnant, c'est terriblement prenant, on referme un livre pour en ouvrir un autre.

L'Homme au balcon s'ouvre sur une scène d'anthologie. Il y en a au cinéma comme en littérature. Un homme, au balcon, observe Stockholm qui s'éveille. Nous savons d'emblée que c'est de "cet" Homme qu'il s'agit. Celui du titre. Celui qui donne son nom à un roman noir. Alors l'intérêt décuple et la lecture de ce chapitre introductif se fait analyse.

Deux fillettes sont retrouvées mortes à quelques jours d'intervalles dans deux parcs du centre-ville. Stockholm est harassée de chaleur et doit pourtant confiner ses enfants afin d'échapper au tueur. Sjöwall et Wahlöö prennent leur récit dans la chronologie de l'enquête. Les événements se succèdent et l'on ne quitte pour ainsi pas le commissariat.

Etude de moeurs, l'Homme au balcon montre une nouvelle fois que le polar est un formidable observatoire de la société. Il y a ici tout de cette vie scandinave dont le modèle commence à vaciller, dont on se rend compte qu'elle traîne une palanquée d'exclus et de pervers, d'asociaux et toute une classe de déclassés justement, des impondérables que la plus organisée des sociétés peine à circonscrire et à comprendre. le couple d'auteurs donne ici à voir et à s'interroger sur le monde dans lequel ils évoluaient à l'époque de la rédaction du roman (tiré d'un fait réel de 1964). Encore un très bon roman que ce troisième tome !
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Avec le troisième opus du cycle Martin Beck, que l'on désigne sous le Roman d'un crime, Maj Sjöwall et Per Wahlöö évoquent le thème de la pédophilie, sujet peu abordé en 1967, date de la parution du roman, dans le domaine de la littérature noire. Comme à l'accoutumée, on est surpris par la banalité des scènes de vie que les auteurs saisissent avec une belle justesse soudainement perturbée par l'horreur du crime qui se suffit à lui-même sans qu'il ne soit nécessaire d'en rajouter. C'est cette dichotomie qui plonge le lecteur en plein désarroi, ceci d'autant plus lorsqu'il réalise que les crimes s'enchainent dans le cadre idyllique d'une ville de Stockholm opulente, baignant dans la plénitude d'un climat estival permettant aux enfants de jouer dans les parcs publics de la capitale. L'autre aspect original de la série des deux romanciers suédois réside dans le fait des aléas d'une enquête aux contours incertains qui traîne en longueur, ceci en dépit de l'investissement des enquêteurs qui sont affectés à l'affaire en nombre pourtant conséquent.

A Stockholm, dans la chaleur de l'été, un homme, accoudé à la balustrade de son balcon, fume cigarettes sur cigarettes en observant la rue. Voilà un comportement suspect que sa voisine s'empresse de signaler à la police. Mais le comportement en question n'a rien de répréhensible comme l'explique l'inspecteur principal Gunvald Larsson qui a bien d'autres préoccupations plus importantes avec cette agresseur sévissant depuis des semaines dans les parcs de la ville en assommant ses victimes afin de leur dérober leurs biens. Mais l'affaire est vite reléguée au second plan lorsque l'on découvre, à proximité d'une place de jeu, le corps sans vie d'une fillette qui avait disparu la veille. A l'examen du corps on constate que la petite fille a été violée. Chargé de l'enquête, le commissaire Martin Beck ne dispose que de très peu d'indice pour identifier l'auteur de ce meurtre abject. Mobilisant toutes ses ressources, la police de Stockholm traque donc sans relâche cet individu qui parvient à récidiver. L'enquête devient d'autant plus difficile que des citoyens se mettent en tête de faire justice eux-mêmes.

L'Homme Au Balcon nous donne l'occasion de mieux nous familiariser avec l'ensemble des policiers composant le groupe de la brigade criminelle dont le commissaire Martin Beck est à la tête et de nous glisser dans les aspects ordinaires de leur vie quotidienne en observant leurs qualités et leurs défauts qui vont interférer dans le déroulement de l'enquête. Ainsi c'est l'agacement et une certaine forme de négligence de l'inspecteur principal Larsson qui va profiter au criminel tandis que l'esprit d'analyse de Martin Beck et l'excellente mémoire de Melander vont contribuer à l'avancée des investigations avec cette mise en perspective du climat social qui prévaut en Suède à la lumière des interrogatoires nous permettant de nous immiscer dans le quotidien d'une population soudainement bousculée par l'horreur du crime qui va bouleverser le cours de leur vie. L'enjeu du roman ne réside pas dans la découverte de l'identité de ce violeur d'enfant, mais dans l'enchaînement des faits qui vont conduire les policiers à interpeller cet individu. On observe ainsi le travail d'orfèvre de Maj Sjöwall et Per Wahlöö qui parviennent à concilier l'ensemble de faits apparemment disparates afin de les imbriquer dans l'ensemble d'une intrigue aux entournures résolument sociales. le lecteur va donc se demander quel est cet homme au balcon qui donne son titre au roman. S'agit-il d'un témoin qui se focalise sur les activités d'une petite fille ou l'auteur du crime lui-même ? Quant à l'auteur des agressions se peut-il qu'il s'agisse également d'un témoin ou bien se peut-il qu'il s'en soit également pris à de petites victimes jouant dans le parc où il sévit. Autant de questions que le lecteur va se poser tout au long d'un récit au rythme lent qui n'en demeure pas moins passionnant. Mais avec L'Homme Au Balcon on prend également la pleine mesure d'une affaire dont la résolution va se faire au gré de recherches systématiques fastidieuses qui nous donnent une vision réaliste du travail des policiers qui n'a rien de flamboyant. Quant à la résolution de l'intrigue, elle nous offre une vision assez glauque d'individus qui sont restés sur le carreau en ne sachant plus trop quoi faire de leur vie et qui ont traversé le fameux filet social de la Suède.

Oscillant entre le roman noir et le roman policier, L'Homme Au Balcon confirme la vision aiguë et pertinente de Maj Sjöwall et de Per Wahlöö qui mettent en perspective toute la défaillance du système social de la Suède.


Maj Sjöwall & Per Wahlöö : L'Homme Au Balcon (Mannen Pâ Balkongen). Editions Rivages/Noir 2008. Traduit de l'anglais par Michel Deutsch.


A lire en écoutant : Light Blue de Thelonius Monk. Album : Thelonius In Action. 1988 Fantaisy, Inc.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Le troisième volet du Roman d'un crime aborde un thème rare dans la littérature de l'époque : la pédophilie. A ce titre on retiendra tout particulièrement le premier chapitre comme un modèle de réalisme froid qui de plus ne sombre ni dans la violence, ni dans la crudité. Toute la scène est construite sur un jeu de regards qui métamorphosent peu à peu un homme banal en véritable prédateur. C'est tout simplement brillant.

Mais c'est l'ensemble du roman qui est remarquable. Il montre que la seule logique ne suffit parfois pas à la résolution d'une enquête et que s'en remettre au hasard peut être utile, même si cela fragilise fortement le travail des enquêteurs.
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