L'Empire des tempêtes, tome 1 : Hope et Red

Arrf la déception. Ce roman traîné dans ma PAL numérique depuis des années et j'ai décidé de le sortir pour le challenge SFFF. Il y a de bonnes bases à cette série, notamment l'univers. On est sur un monde d'îles éparpillées où piraterie et voyages maritimes sont très importants. Malheureusement, on passe la plupart du temps à terre et en ville dans ce T1, donc j'ai été un peu désarçonnée… Peut-être que la suite promet plus de voyage en mer ? Les mythes et la magie sont intéressants, mais c'est clairement pas du tout exploité pour l'instant dans ce T1. Ça arrive un peu vers la fin, mais il nous manque tellement d'explications… Encore une fois, dans la suite j'imagine ? Bon, s'il y avait eu que ça, j'aurais peut-être continué la série. Mais le problème épineux et qui a rendu ma lecture franchement pénible, ce sont les personnages. Enfin, surtout Hope et Red. Bon, on se doute que ces deux-là vont s'acoquiner… Mais je m'attendais à une romance adulte, slow-burn (le livre est de la fantasy adulte) mais Hope et Red agissent comme des héros de roman adolescent sous hormones trafiquées. Red, surtout. Il se comporte comme un chien de A à Z avec Hope. Son amour est ridicule, il ne l'aime littéralement que pour son corps et ses yeux (dont on ne sait même pas la couleur d'ailleurs ; détail débile mais ils changent de couleur d'un chapitre à l'autre). OK il la trouve forte et courageuse mais… quand il parle d'elle, c'est son corps. Sa beauté. Blablabla. Hope, évidemment, c'est l'inverse. Tout en mesure. Mais Red la laisse clairement indifférente, on sent que la romance est tellement forcée et pas naturelle de son côté… mdr personnage aromantique si on me laissait choisir pour elle. J'ai bien aimé Hope, sauf quand elle a commencé à tomber pseudo amoureuse de Red. Elle en perd évidemment son bon sens et son sens des priorités. Arf. Red m'a laissée complètement indifférente dès le début car c'est un énième faux bad boy au coeur sensible et au passé tragique. Han. le seul truc sympa à son propos c'est que son père était un prostitué. Voilà, ça change. Les autres personnages m'ont pas plus convaincue. On a le meilleur ami pataud qui sert à… sauver les héros. L'autre love interest du héros qui est une meuf waw trop badass avec une chaîne (mais 0 profondeur). Un antagoniste… méchant. Voilà. Un nouvel allié… Bwerf, l'auteur a essayé de parler de transidentité j'imagine. Y'avait des points intéressants comme la dysphorie, mais fouah le reste était tellement claqué au sol ?? Puis de manière globale j'aime pas du tout les systèmes de magie qui reposent sur le sexe des personnages. C'est d'une débilité à mes yeux (et ça engendre toujours des choses bizarres liées au genre (généralement les genres binaires en plus) franchement laissons tout le monde faire la magie qu'il vaut).
Bon, ça semble clair, mais je vais pas continuer la saga. le duo de tête est imbuvable, l'histoire trop peu élaborée pour me donner envie de continuer. Ah oui, pour terminer sur un truc positif quand même j'ai beaucoup aimé l'argot imaginé par l'auteur et incorporé dans le texte de façon naturelle.