Boutons, tome 2 : Boutons et haine

On n’a pas besoin d’être grand pour être fort. La force vient du plus profond de soi. C’est la capacité à esquiver la douleur, à persévérer quand l’échec nous gifle au visage comme une pluie glaciale. C’est le refus de céder sous la pression. C’est beaucoup de choses. La taille n’a rien à voir. 

– Ça recommence. Elle a quoi cette fille ? Bones propose quarante millions de dollars pour son cul et tu tires sur ton propre frère pour la protéger ? Elle a une chatte magique ou quoi ?
– Ne parle pas de sa chatte.

Je n’oublierai jamais la terreur dans ses yeux à l’instant où elle est partie. Dormir était un luxe dont je ne jouissais plus. Le sommeil était devenu la porte d’entrée vers la souffrance.

Elle est apparue dans ma vie en tant que prisonnière, mais j'ai vite réalisé que c'était moi, le prisonnier. Je lui appartenais.

Il me protégeait contre des choses que personne ne pouvait voir. Il chassait la tristesse, la douleur et le désespoir. Il chassait le mal.

La seule chose que j'avais apprise dans la vie était de ne jamais laisser les autres voir à quel point ils vous ont blessé. Garder l'ascendant était essentiel pour les empêcher de vous blesser davantage.

On n'appréciait vraiment la santé que lorsqu'on était souffrant.

Je ne referais plus jamais cette erreur. Je n'ouvrirais plus jamais mon cœur. Mes mésaventures m'avaient prouvé que les gens étaient profondément mauvais. Personne n'était bon, contrairement à ce que j'avais cru un jour.

On n’a pas besoin d’être grand pour être fort. La force vient du plus profond de soi. C’est la capacité à esquiver la douleur, à persévérer quand l’échec nous gifle au visage comme une pluie glaciale. C’est le refus de céder sous la pression. C’est beaucoup de choses. La taille n’a rien à voir.

Mais quand je me suis imaginé rentrer dans mon manoir en Toscane, la déprime s'est abattue sur moi. Son odeur ne
parfumerait plus jamais mes draps. Les boutons resteraient
dans la jarre sur la table, intacts et oubliés. Je ne verrais plus son visage en me réveillant le matin. Toutes les petites choses qui rendaient ma vie agréable avaient disparu.
Elle les avait emportées avec elle. (p.268)