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Critique de Pancrace


Adèle le sait, il n'y a pas pire de savoir de ce que demain sera fait.
Malaise, spirale infernale, baise, ne pas rentrer dans le moule, se donner du bien, faire mal, pudeur de merde, tout oublier, vie formatée, ne pas se perdre en banalités, avoir une attitude de mâle, ne pas se plier. Être prise, sans fin.
La jeunesse t'a confisqué ta joie, ton présent déjanté va te rattraper, tu vas morfler.
Tu es le bras armé de ta décadence, le sexe pour exister, le sexe comme langage pour exprimer la détresse. Tu aimes pour un quart d'heure, pour un regard, pour une odeur.
L'envie, qui juste une minute t'irradie, paradis malsain qui est le tien.
La jouissance comme une vengeance, comme une conséquence d'une vie flétrie. Une maladie.
Quid de Richard, ton mari, ton refuge pareil au saint-bernard ? Et de ton fils Lucien ?
Ou sont-ils dans ta tête entre tes va-et-vient? Tu dois être bien seule dans tes luttes internes. Quand doivent s'arrêter tes rêves obscènes?
Parce que tu es allé trop loin, tout explose et, calculatrice tu baisses l'échine et enfin tu fais l'éloge du quotidien ? Combien te faudra-t-il de temps pour épuiser les joies modestes?
Être ordinaire et l'accepter, cela te rend-il plus heureuse ?

Dérangeant, percutant, émouvant, l'ogre est bicéphale et ne manquera pas de t'emporter dans tes propres doutes. Nous avons tous nos béquilles avec plus ou moins d'excès pour affronter le journalier. Leïla Slimani, sans tendresse, en développe un exemple d'une violence extrême.
« Je vais te dire une chose moi : Les gens insatisfaits détruisent tout autour d'eux. »
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