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Critique de Laurent81


Interviewée par Eric Fottorino lors d'une séance publique, Leila Slimani explique, sans livrer trop de secrets cependant, son processus d'écriture. Elle accorde beaucoup d'importance à la lecture, ce qui n'est pas pour nous déplaire ici, sur Babelio ! Consciente que c'est la lectrice qu'elle est qui l'a construite aussi bien comme personne que comme écrivain. La première fois qu'elle a franchi la porte de Gallimard, ce n'est pas pour y déposer un manuscrit mais pour y participer à un atelier d'écriture. Par la même occasion, elle nous montre la différence entre les ateliers américains qui enseignent des techniques et les français qui eux, procèdent d'une forme de maïeutique visant à faire émerger l'auteur que l'on porte en soi, encore une forme d'exception culturelle à la française ! Elle aborde successivement la construction de trois de ses ouvrages, la question de la double culture, celle du genre également, expliquant qu'à ses débuts, ses amis lui disaient “c'est pratique d'être écrivain, tu pourras garder tes enfants à la maison” alors qu'elle les faisait garder par une nounou pour se consacrer pleinement à son travail. On découvre aussi ses auteurs favoris. C'est un peu bref et c'est dommage.
Une phrase m'a particulièrement intéressé : le mélange d'orgueil et de modestie qu'elle exprime ainsi : “D'abord, je crois que ce qui est très important dans l'écriture, comme dans tout processus de création, c'est que cela demande un mélange à la fois d'orgueil, parce qu'il faut croire un minimum en soi, et surtout de très, très grande modestie”.

Challenge Riquiqui 2022.


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