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Citations sur Le 1 - Livre : Comment j'écris (25)

Je crois que lire, pour les femmes du monde entier, c’est très important parce qu’une femme qui lit, c’est une femme qui s’émancipe, c’est une femme qui s’affranchit, c’est une femme qui a droit à un moment de solitude – comme le dit Virginia Woolf. La chambre à soi, ce n’est pas seulement pour écrire des livres, c’est aussi pour en lire. Aujourd’hui encore, dans de nombreuses parties du monde, beaucoup de femmes n’ont simplement pas la possibilité d’être seules, de s’isoler et d’avoir un moment pour lire. Ces moments-là, je pense, nous construisent en tant que citoyens libres et nous permettent d’avoir une vision du monde affranchie du discours de l’autre, de la doxa, de l’opinion.
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Les jurés du prix Goncourt disaient "Il n'y a pas de génie femmes ; si les femmes sont des génies, elles sont des hommes"
Je ne suis évidemment pas du tout d'accord avec ce jugement.
(p.44)
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"Une femme qui lit , c'est une femme qui s'émancipe, c'est une femme qui s'affranchit, c'est une femme qui a droit à un moment de solitude ; comme le dit Virginia Woolf."
(p.28)
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Si les romans ne changent pas le monde, ils modifient substantiellement la vision que l'on en a.
(p.26)
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Douzième femme prix Goncourt. La première étant Elsa Triolet, en 1944 pour son roman "Le premier accroc coûte 200F"....
(p.12)
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Ça me fait penser (Fotorino) à Simenon quand il disait "Si vous voulez dire qu'il pleut dans un roman, écrivez qu'il pleut"
(p.41)
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Je ne faisais pas vraiment la différence entre la réalité et la fiction, et ça a été une très grande douleur pour moi d’être contrainte de le faire – et plus j’avançais en âge, plus j’étais contrainte de le faire. Sinon, je le nourris d’abord par la lecture, qui est pour moi le premier atelier d’écriture. Je le nourris beaucoup par le cinéma, je vais énormément au cinéma. Par l’observation, c’est aussi ce que m’a donné mon métier de journaliste et de reporter. C’est-à-dire apprendre à observer, à s’asseoir quelque part, à ne rien dire et à juste regarder comment les gens se comportent, comment ils marchent, comment ils parlent, comment ils tiennent un objet. C’est ça, la magie du reportage. Parfois, vous avez une introduction où on vous raconte un homme dans une rue devant chez lui, la façon dont il vend des légumes, et vous comprenez que c’est la guerre, vous comprenez que c’est la crise, vous comprenez que c’est la misère par des choses très banales. Donc, l’observation, la lecture et le cinéma.
Et la rue, qui est déjà un livre.
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On a souvent, en France, une vision de la création littéraire comme quelque chose de quasi inné, c’est-à-dire on est écrivain dès le berceau ou on ne l’est pas, on est génial ou on ne l’est pas. Il y a sans doute des génies, des gens qui sont appelés à n’avoir que ce destin-là, mais je crois qu’il y a beaucoup de gens pour qui il suffit parfois de travail, d’une bonne rencontre, ou de saisir au bon moment l’idée dans laquelle on croit.
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J’aime, quand je referme un livre, me sentir presque mal, en tout cas perturbée. Avoir le sentiment que ça a changé quelque chose. Donc, c’est ce que je recherche quand j’écris.
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Je ne crois pas que la littérature change le monde - on a aujourd'hui une vision assez cynique, assez réaliste du monde pour se rendre compte que, malheureusement, la littérature ne change pas le monde. Mais j'ai vécu moi-même le fait que la littérature m'a changée, et je suis totalement consciente que si je n'avais pas été la lectrice que je suis, je ne serais pas la personne que je suis. Cela a été fondamental dans la construction de ma morale, de ce que je suis en tant que citoyenne, en tant que femme. Je sais combien le rapport qu'on peut avoir avec la littérature est charnel, à quel point ça fait partie de vous, que ça devient un organe à part entière.
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