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Critique de Presence


Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man Worldwide 7 (épisodes 29 à 32, et 789 à 791) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 794 à 796 et l'annuel 42, initialement parus en 2018, écrits par Dan Slott (annuel 42), coécrits par Slott & Christos Gage (épisodes 794 à 796), avec des dessins de Cory Sith (annuel 42, encré par Terry Pallot, mis en ecouleurs de Brian Reber), de Stuart Immonen (épisode 794, encré par Wade von Grawbadger), de Mike Hawthorne (épisodes 795 & 795, encrés par Terry Pallot et Cam Smith), avec une mise en couleurs réalisée par Marte Gracia (é794 & é795), Erick Arciniega (é796). Les couvertures ont été réalisées par Alex Ross. Les épisodes 792 & 793 se trouvent dans Amazing Spider-Man: Venom Inc..

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Annuel 42 - Il y a quelques semaines, un individu qui reste anonyme avait réuni les Enforcers : Fancy Dan (Daniel Brito), Ox (Raymond Bloch), Montana (Jackson Brice), tous récemment revenus à la vie. le commanditaire leur demande de surveiller Betty Brant qui a commencé à reprendre une enquête menée par Ned Leeds avant qu'il ne décède. Au temps présent, à East Village, Betty Brant est allée consulter une voyante, en compagnie de Peter Parker. Ce dernier se montre plutôt désagréable, alors que Betty essaye de trouver un indice sur le fait qu'elle ait entendu le son de la voix de son ex-mari, au téléphone. Parker lui fausse compagnie car il a repéré un individu en train de les suivre. Il se change en Spider-Man, le suit, et le perd pour son plus grand étonnement. Au final, Robbie Robertson décide d'associer Betty Brant et Peter Parker sur l'enquête.

Quand le lecteur découvre un numéro annuel, il sait qu'il s'agit le plus souvent d'un épisode bouche-trou ; néanmoins le fait qu'il ait été écrit par Dan Slott, le scénariste attitré de la série à ce moment-là le rassure un peu. L'auteur a concocté une enquête sur la base d'un mystère lié à la présence d'une statue dans un espace vert devant le palais de justice, commémorant un événement historique qui semble ne jamais avoir eu lieu. C'est l'occasion pour Slott de revenir sur d'autres conséquences de Clone Conspiracy, à savoir le retour à la vie de plusieurs personnages. C'est ainsi que les Enforcers évoquent la condition de mort avec leur nouvel employeur, et que Betty Brant est bien décidée à tirer au clair cette histoire de message d'outre-tombe de son ex-mari. Comme à son habitude, Slott sait marier une intrigue un peu convenue, avec des personnages que le lecteur a toujours plaisir à voir, et des intrigues secondaires laissées en suspens. le résultat est sympathique en termes d'aventure, mais pas inoubliable faute d'un manque d'empathie pour les personnages dont les émotions restent trop embryonnaires et cliché. Cory Smith réalise des dessins soignés, bien détaillés pour les décors, mais sans beaucoup de personnalité, charriant une narration facile sans rien de mémorable. 2 étoiles.

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Épisodes 794 à 796 - Les agents Krane et Coleman apportent un objet de pouvoir dans la base sous-marine Lock Box où sont stockés les objets de pouvoir dangereux. Ils sont accueillis par le commandant Hicks. L'attention de ce dernier est attirée par un garde qui lui indique qu'il y a des fluctuations autour de la clé du Zodiac. Krane & Coleman en profitent pour passer à l'attaque, car ils sont venus pour récupérer un objet bien particulier, pour le compte de Norman Obsorn. À Greenwich en Angleterre, Spider-Man (Peter Parker), Mocking Bird (Bobby Morse), Max Modell, Anna Maria Marconi, Grady Scraps et Bella Fishbach sont prêts pour recevoir Scorpio (Vernon Fury). Par la suite, Spider-Man reçoit la visite inattendue du nouveau Sorcier Suprême (Loki), puis, il aide Anti-Venom (Flash Thompson) pour éviter le vol d'une matière hautement explosive (du Tritium).

C'est donc avec plaisir que le lecteur revient à l'histoire principale, même s'il constate que Dan Slott n'a pas eu le temps d'écrire les épisodes tout seul, et qu'Immonen n'a eu le temps d'en dessiner qu'un. Là encore, les coscénaristes donnent l'impression d'écrire trois histoires successives, chacune résolue dans l'épisode concerné. En fil rouge, le lecteur voit la montée en puissance de Norman Osborn pour qu'il puisse être prêt à affronter Spider-Man dans l'épisode 800. Slott (avec Gage) a pris son temps pour amener Osborn à ce moment décisif, en particulier avec l'excellent épisode 32 du tome précédent. Il accepte donc cette association avec un autre ennemi emblématique de Spider-Man. Même s'il n'attendait pas avec grande impatience le retour de Scorpio, le lecteur se prend très rapidement au jeu de son arrivée, grâce aux magnifiques dessins d'Immonen, bien rehaussés par la mise en couleurs de Marte Gracia, avec des teintes soutenues et riches en nuances. du coup, l'intrusion dans la base sous-marine est tendue à souhait, et l'arrivée de Sorpio est pyrotechnique, ainsi que l'affrontement physique qui s'en suit. Dessinateur et coloriste jouent à fond à la carte du spectaculaire. Slott a prévu un lieu d'affrontement qui se prête bien à des images saisissantes. le résultat est entraînement, bien rythmé, pour une aventure plus soutenue que celle de l'annuel.

Slott, Gage et Hawthorne s'amusent bien avec la séquence d'ouverture de l'épisode suivant. C'est l'hiver à New York, et Peter Parker a remis un costume en simple tissu, qu'il a complété par un bonnet, une écharpe et un gilet rembourré. L'artiste réalise des dessins avec beaucoup de moins de panache que ceux d'Immonen, revenant dans un mode descriptif commun. Il détoure les formes avec des traits assez fins, ce qui aboutit à des visages figés manquant de naturel. Loki manque totalement de prestance, un simple mortel avec un costume bien moche, Spider-Man ne se gênant pas pour lui faire observer. Les bestioles surnaturelles qui s'attaquent aux passants innocents semblent sortir tout droit d'un film de série Z. Dans les rues, les immeubles donnent l'impression d'avoir été dessinés avec un logiciel de modélisation datant de plus de 10 ans. Slott & Gage utilisent une promesse faite par Loki quelques épisodes auparavant, et s'en servent pour mettre en scène une facette de l'altruisme de Peter Parker, qui aurait certainement été plus touchante si elle avait bénéficié d'une mise en images plus convaincante.

Un peu dépité, le lecteur entame le dernier épisode et commence par se rendre compte que les dessins d'Hawthorne sont plus adaptés à cette dernière histoire qui ne nécessite pas de représenter des personnages majestueux et une magie crédible. L'artiste se sort beaucoup mieux des décors, même si la qualité de leur représentation n'est pas beaucoup plus élevée que dans l'épisode précédent. Peut-être est-ce l'encrage de Cam Smith qui apporte un plus. Les expressions des visages restent trop exagérées. le scénario utilise le Tritium introduit dans le numéro annuel, donnant ainsi un petit intérêt supplémentaire à la première histoire de ce tome. En outre, Gage & Slott se montrent plus fins dans l'écriture des relations entre les personnages, en particulier celles de Peter Parker avec la gente féminine. Les dialogues entre Spider-Man et Anti-Venom s'avèrent également savoureux jouant sur la différence de statut entre ces 2 héros. L'intrigue suit un fil linéaire, mais elle permet donc aux protagonistes d'exprimer leur personnalité, et elle a une incidence directe sur l'histoire principale, à savoir le retour progressif de Norman Obsorn.

Ce tome se termine par 2 histoires courtes. (1) Spider-Man (Peter Parker) se retrouve une fois de plus à intervenir à l'occasion d'un cambriolage commis par Clash (Clayton Cole). Une fois encore il hésite à le neutraliser et à le remettre aux forces de l'ordre. Christos Gage écrit une histoire courte de 8 pages pour étoffer un peu la relation entre Spider-Man et Clash, avec des dessins très dynamiques de Todd Nauck. Cette histoire était déjà présente dans le tome 6, avec un intérêt moyen, pour une émotion facile. (2) Peter Parker commente les avertissements que lui donnent son sens d'araignée tout au long d'une journée normale. Dans cette histoire de 9 pages, le scénariste David Hein prend un point de vue original pour parler du sens d'alerte de Spider-Man. Il met en avant la manière dont ce sens est actif en permanence et avertit Peter Parker sur les petits dangers de la vie quotidienne. le lecteur sourit quand Peter explique que son sens l'avertit juste avant que son réveil ne sonne (ce qui ne l'empêche pas d'être en retard) ou sur le temps nécessaire pour se brosser les dents. Ce mode humoristique fonctionne parfaitement pour une comédie sympathique. Marcus To réalise des dessins dans un registre descriptif avec un degré de simplification et quelques petites exagérations comiques, avec un bon niveau d'investissement dans la représentation des décors.

Le lecteur a bien compris que Dan Slott a pour objectif de préparer le grand affrontement pour le numéro 800 et qu'il utilise les épisodes restant pour raconter ce qui l'intéresse, tout en faisant monter en puissance Norman Osborn. Il profite de la présence de Stuart Immonen pour réaliser un épisode spectaculaire et très réussi. le reste des épisodes oscille entre le dispensable et sympathique, mais il est certain qu'à ce stade de la série le lecteur a décidé de rester jusqu'au bout pour découvrir la fin des épisodes écrits par Dan Slott.
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