AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de laulautte


« Dans le double silence du temps écoulé et de l'infini de l'espace sommeillent bien des histoires fabuleuses jamais écrites ni racontées, qui ne se peuvent deviner ou imaginer, à jamais perdues pour la mémoire et la postérité ». Celles tirées de leurs rêves par les mains aux vertus magiques de Clark Ashton Smith auraient pu être perdues dans un XXe siècle loin d'être prêt à rompre avec le réalisme social. Compilées dans une 2ème intégrale, les nouvelles de Clark Ashton Smith, nées du passé révolu : le cycle hyperboréen (écrites entre 1929 et 1957), et de l'étrangeté des planètes et des continents : le cycle atlante (écrites entre 1929 et 1931), sont aujourd'hui perpétuées notamment par les éditions Mnémos grâce à un financement participatif, pour être appréciées à leur juste valeur en notre siècle on ne peut plus enclin à voir dans la littérature de l'imaginaire autre chose qu'une littérature d'évasion : une littérature d'extension.
La poésie onirique de ces vingt récits, poèmes et nouvelles, préservent la raison face aux chuchotements irréels et aux rumeurs inquiétantes nées des aurores polaires aux heures les plus sombres de la nuit en Hyperborée et Poséidonis. Ces terres désertiques, l'une Arctique préhistorique, l'autre la dernière île de l'Atlantide, balayées par le vent et les tempêtes, murmurent l'horreur d'une magie noire antéhumaine, les secrets des dieux disparus et des planètes immémoriales. Les récits de Clark Ashton Smith font écho à ceux du fidèle ami Lovecraft avant de se confondre dans les contrées du rêve, l'univers mythique lovecraftien, largement évoqué dans ce recueil.
L'intégrale Hyperborée & Poséidonis est le temps écoulé et l'infini de l'espace, est les « mondes [où] la notion de perte est essentielle : perte de l'être aimé, de la capacité à s'émerveiller, de civilisations entières plus impressionnantes et vivaces que celle dans laquelle [l'auteur] était né. »
Ce recueil est une douce lueur de désespoir, une étrange invitation aux rêves, un frémissement né d'« une brise froide et surnaturelle », une incroyable « langue qui parle de l'horreur et de la beauté ».
Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}