Je voulais être avec elle et la consoler quand elle était triste. Je voulais savoir qui la faisait pleurer et faire la tête au carré du malfaisant, même si c’était moi. Je voulais tant de choses que je ne pouvais pas l’exprimer.
Tout était comme d’habitude, à part le camion de pompiers, la voiture de police et les deux agents municipaux qui se trouvaient devant la maison. Quelqu’un veut savoir ce qui s’est passé ? Ça a douze ans et ça s’appelle Leslie.
-Non, ne tombe pas dans les pommes !
C’est la dernière chose que j’ai entendue avant de m’effondrer en plein milieu du couloir. Journée post-traumatisme parfaite.
- James. Il commence à te plaire, a-t-il articulé plus fort, comme si j’avais mal entendu. Et ça me rend dingue.
- Dingue ? ai-je répété sans comprendre.
- Je suis un peu jaloux.
- Jaloux ?
- Oui, Kenzie, tu es ma meilleure amie et lui, c’est un connard. Je veux pas qu’il te fasse de mal et… ben, j’ai peur de te perdre.
- De me perdre ?
Une qualité à ajouter à mon CV : excellentes compétences pour répéter les fins de phrase.
Nous avons tous non limites, et Mackenzie Sullivan avait trouvé celle de la patience de James Smith.
Il y a des jours, c'est le ratage intégral. On pourrait les résumer en une phrase : j'aurais mieux fait de rester au lit ce matin.
Découvrir ce que nous réservait l'avenir à tous, ce serait une grande aventure.
- (...) Ta mémoire est affectée par ton manque de maturité ?
- J'arrive toujours en dernier, alors ? Je t'avais pourtant dit que je deviendrais ton plan A.
Je me suis mise sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Au moment du refrain.
- Et même en D, tu restes mon meilleur plan.
- T'es un désastre, mais ça fait partie du charme, Kenzinette.