Fille d'un cheminot et d'une femme au foyer, Lilia est d'extraction modeste. Elle garde une grande tendresse pour le monde englouti d'avant 1991, celui où elle était jeune et où quelque chose unissait les Russes, illusion ou pas.
"Les gens étaient plus naïfs, ils en savaient bien moins sur le monde. Tous avaient pratiquement le même niveau de vie. Les relations humaines avaient un côté lyrique. Une fille ne devait pas forcément épouser le type le plus riche pour être heureuse.."
L'Histoire a pris Galina très tôt à la gorge. Elle a deux ans lorsqu'en 1925, son père, géologue est arrêté et jugé : encore un "ennemi du peuple". La petite fille vit seule avec sa mère, institutrice d'origine germanique. "J'ai été éduquée dans une famille d'intellectuels. J'ai appris à lire avec la Bible. Quand quelque chose ne me plaisait pas à la maison, je disais que j'allais dans la ville du soleil. C'est comme ça que j'appelais le Livre".