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Citations sur Mauvais juif (14)

« Être juif, c’est être inquiet. Inquiet pour la collectivité. C’est être un rêveur profondément entêté de la collectivité. »
(.....)
Cette inquiétude qu’elle décrit, cette ouverture au monde, cette disposition à l’écoute... On dirait presque la définition la plus exigeante et la plus noble du journalisme.
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[...] il existe des souvenirs qu'on imagine.
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Il n’y a pas de page blanche. Nous sommes le panachage de nos origines, de nos rencontres, de nos lectures, des hasards de la vie, des sorties de route et des raccourcis pris. Nous sommes tous une éducation et un tempérament, des êtres faillibles et engagés, dès lors que nous nous penchons au-dessus de la vie des autres. Le défi et la discipline qui s’imposent à nous se résument ainsi : un journaliste doit avoir un point de vue, sans distordre la réalité ; il respectera le débat contradictoire, sans se réfugier derrière un équilibre de comptable entre les temps de parole. Une affaire de conscience.
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Ce raidissement, c’est la grande histoire de mon séjour en Israël, le fil qui n’a cessé de se dérouler et de se tendre. Combien de fois me suis-je dit : mon grand-père ne reconnaîtrait plus le pays où il a immigré, contre ses convictions premières. Cet Israël des origines, aux racines ashkénazes et socialistes fortes, a mué en un puzzle aux pièces mouvantes.
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En France, tout le monde comprend, à peu près, que tu puisses être français et juif. Il n’y a pas de différence entre citoyenneté et nationalité. En Pologne, on fuyait devant la judéité. La question du choix identitaire était dramatique. Les Polonais ont été pendant près de cent vingt ans un peuple sans État se définissant par rapport à une culture, à une langue, à la religion. Mon père, lui, était un Juif professionnel. Quand on me demandait en Pologne ce qu’il faisait, je répondais toujours ironiquement : « écrivain, journaliste et Juif professionnel ». Ce n’était pas qu’une question de convictions et d’origines. Il remplissait un véritable rôle social.
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Mais alors, qui est juif, dans cette acception si restrictive et guerrière ? Que faut-il faire ou croire pour mériter d’appartenir au cercle ?
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« Tu connais le kiddouch ? » me demande Anshel. Je souris. « Non, pas les paroles. » « Tu es vraiment le Juif le plus ignorant que je connaisse. » Je ris. Anshel connaît l’histoire de mon grand-père, c’est l’une des rares personnes dans ce cas ici. Mais la phrase monte lentement, elle me traverse, elle passe et repasse, elle s’imprime. « Le plus ignorant. » C’est vrai. C’est faux. Je ne sais pas. Peut-on être vraiment juif, si l’on est si ignorant ? Mais ignorant de quoi ? Que doit recouvrir ce savoir ? Est-il forcément de nature religieuse et/ou culturelle ? Peut-on être juif malgré soi, de façon passive ? Ou bien l’est-on par la transmission des malheurs de l’histoire, même s’ils reposent silencieusement .
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Partir, comme un constat d’échec, national et personnel. Partir, ne plus lutter, tant l’espace se rétrécissait et l’air se raréfiait pour les Juifs en Pologne. Le communisme était, pour toi et tes semblables, une forme de virilité politique et de refus absolu du statut de victime perpétuelle. Tu savais ce que tu ne voulais pas être. Mais le projet s’est transformé en impasse lugubre.
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La campagne antisioniste prend une ampleur saisissante. Le mot sioniste n’a plus rien à voir avec Israël. Il est devenu une étiquette infamante, que l’on colle sur un ennemi de l’État. Tout le monde comprenait qu’il s’agissait d’un substitut politique pour « Juif »
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La précision paraîtra peut-être difficile à croire. À aucun moment, pendant mes nombreux séjours à Gaza, je n’ai perdu du temps à penser que j’étais juif, à ce que cela signifiait d’être là, dans ce territoire enclavé dont les maîtres expriment toujours une détestation de « l’entité sioniste ». J’étais là pour faire, pour chercher, visiter, interroger, bien écouter, retranscrire le plus honnêtement possible. Ni avocat, ni procureur, ni agent infiltré.
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