Les livres avaient ce paradoxe d'être silencieux mais d'avoir mille histoires à conter.
- Sommes-nous dans votre rêve ? Sommes-nous dans le mien ? Sommes-nous ailleurs ? Je suis certaine que ces interrogations sont bien plus intéressantes pour vous.
Le monstre de la culpabilité était éveillé, prêt à la dévorer tout entière.
[...] l'éveil n'est qu'une dimension comme une autre ; que ce n'est pas parce qu'elle nous semble permanente qu'elle n'est pas éphémère pour un autre.
La vérité, c'est que parfois, il faut des horreurs pour effacer des horreurs. Du sang pour effacer du sang.
Souvent distraite, rêveuse, elle vivait dans son propre monde avec une telle discrétion qu'on oubliait régulièrement sa présence. Pourtant, son silence était la camisole immatérielle d'un incendie qui la ravageait de l'intérieur.
C'était sa nature : elle était émotive. Bien plus qu'une autre enfant de son âge et dans toutes les situations. S'il fallait rire, elle s'esclaffait ; s'il fallait être heureuse, elle bondissait de joie ; s'il fallait s'énerver, elle était hystérique. Mais ce jour-là, elle était triste.
On disait que la nuit portait conseil... mais la concernant, elle ouvrait les yeux avec une infinité d'interrogations supplémentaires.
Elle se comparait aux dauphins, capables de reconnaître chacun des membres de leur groupe aux vocalises qu'ils produisaient, car il n'y en avait pas deux identiques.