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Critique de bdelhausse


Le Belgambourg est en émoi. Au Koudouland, une île qui a autrefois été colonisée par le Belgambourg, Mme van de Poutte a été enlevée. Visiblement, le mari aurait payé une rançon mais sa femme est toujours détenue. La pomme de discorde: le mérou à pois rouges.

Prétendûment espèce en voie de disparition, le mérou à pois rouges attire l'attention du monde entier en tant que star d'un dessin animé dont Marcel, le neveu de Canardo, est fan. Dessin animé, mais aussi tout le merchandising qui va bien avec. Or, suite à ce regain de popularité le mérou est maintenant protégé par une loi internationale, interdisant sa pêche. Cela ne fait pas les affaires de pêcheurs koudoulandais qui perdent leur source unique de revenu. Idem pour une entreprise de congélation scandinave ou pour les Japonais qui raffolent des sushis de mérou.

Canardo est envoyé sur place avec son neveu Marcel. Mais il est rapidement pris en otage également. Marcel va alors connaître la première désillusion de sa vie: le mérou à pois rouges qui nage dans la lagune koudoulandaise n'est pas du tout aussi smart que le produit de dessin animé qui permet à des multinationales de s'en mettre plein les fouilles. Et voilà Marcel qui passe à la télévision pour relayer les doléances des kidnappeurs.

C'est hyper foutraque. Cela part dans tous les sens de manière tout à fait débridée. Sokal règle ses comptes avec la colonisation belge, avec la diplomatie belge, avec la politique et les politiciens, avec le partage du pays entre Flamands et Wallons, avec les dessins animés à la con, avec le consumérisme idiot (pléonasme)... Mais on est un peu dans la méthode "il y a un peu plus, je vous le mets quand même?"... et "un peu plus", ici, c'est beaucoup trop et cela manque de structure. Par ailleurs, on sent trop l'ironie vitriolesque, le règlement de comptes.

Canardo, comme Sokal, est dépassé par le monde autour de lui. L'inspecteur se fait voler la vedette par son neveu, dont j'ai eu pas mal de difficultés à deviner l'âge. Il aime un dessin animé façon Nemo, mais il a des réflexions sur l'exploitation des enfants et il répond aux adultes comme un ado. Enfin, Canardo file des tartes à Marcel, ce qui est un peu bizarre quand même. Bref, j'ai eu un peu de mal à reconnaître mon canard préféré.

Heureusement que le mérou ne souffre pas de gaz... car quand le mérou pète... les bourses s'affolent.
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