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Critique de lillou


Robert Solé a publié récemment Une soirée au Caire, sorte de suite, quarante ans après, des souvenirs de Charles dans le Tarbouche. Un article à ce sujet m'a appris qu'il avait écrit de nombreux livres sur l'Égypte, certains proprement historiques, d'autres romanesques (tous, à des époques différentes, autour des Batrakani). J'avais donc choisi de lire « dans l'ordre » les deux romans de souvenirs.
Dans Une soirée au Caire, Charles est maintenant un homme mûr, journaliste vivant en France – à l'image de l'auteur. Il voyage assez régulièrement en Égypte, et c'est lors de l'un de ces séjours que se situe le roman. Logé dans la vieille maison construite par son grand-père, désormais occupée par une tante, Charles est bercé par la nostalgie. le livre oscille alors entre réminiscences de son enfance – malheureusement redondantes, parfois mot pour mot, pour celui qui vient de lire le Tarbouche –, souvenirs d'expatriés plus récents et impressions sur l'Égypte des années 2000.
J'aurais d'ailleurs aimé que les deux derniers aspects l'emportent sur le premier.

L'exil est bien sûr l'enjeu d'Une soirée au Caire. La génération des parents de Charles s'est exilée dans des pays bien éloignés (et souvent francophones) : Canada, Liban France, Suisse, Brésil… Et que dire de sa génération et de leurs enfants ! Les migrations, les unions, et le désir de maintenir une certaine mémoire – indispensable lien familial certainement – ont créé des métissages culturels inédits comme une belle-soeur normande reine de la kobeiba, ou des petits-enfants n'ayant jamais mis un pied au Caire mais sachant décrire Groppi et ses délices…

Malgré mon intérêt évident pour les thématiques du roman, je dois avouer qu'il m'a paru moins riche que le précédent. Ou plutôt, d'une richesse bien différente : là où le Tarbouche proposait avec nostalgie de véritables histoires, à la dramaturgie étudiée et peuplées de nombreux personnages, Une soirée au Caire est davantage un retour sur soi, une méditation sur ce que représente d'être égyptien lorsque l'on a passé les deux tiers de sa vie dans un autre pays.
Je n'appartiens pas à la même génération – je serais plutôt celle des enfants du narrateur –, c'est peut-être pour cela que cette réflexion m'a moins touchée et m'a semblé tourner en rond assez rapidement.


Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
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