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Critique de PostTenebrasLire


Ne lisez pas les quatrièmes de couverture.

Je répète (et c'est la dernière fois hein !):

N.E L.I.S.E.Z P.A.S. L.E.S Q.U.A.T.R.I.E.M.E.S D.E C.O.U.V.E.R.T.U.R.E

Voici plutôt mon quatrième de couverture personnelle :

Yetu se souvient … Elle est l'historienne d'un peuple qui vit dans les abysses.
Elle se souvient et le passé est douloureux.
L'histoire est traumatisante alors ils ont tout confié à l'historienne et oublié.
Mais une fois l'an, ils empruntent de nouveau les souvenances du passé.
Mais pour Yetu, le fardeau est bien lourd à donner et à reprendre

Bien mieux que de dire d'entrée de jeux “alors ce peuple est issu des …”, n'est-ce pas ?
Dévoiler la fin empêchera un nombre bien trop grand de lecteur de commencer cette lecture au prétexte de “ça parle de …”

Le livre parle beaucoup et avec brio de mémoire, de passé.
Sous couvert de récit, il pose de bonnes et vastes questions.
Devons-nous nous souvenir ?
Même si le passé est traumatisant ?
Devons-nous vivre dans l'oubli ?
Devons-nous déléguer le travail de mémoire, de conservation à d'autres ?
Avec Yetu, le cas est extrême (oubli total et un seul porteur de mémoire), mais sommes-nous si différents ?
Je ne pense pas.
Pour prendre mon cas personnel, j'ai lu récemment quelques brillants livres sur le nazisme et j'ai trouvé que l'on avait oublié.
Certes. Nous n'avons pas oublié les dates, les évènements les plus importants, quelques noms, quelques lieux, …
Mais que savons-nous du terreau ? de l'époque ? Des “valeurs” de la société, peu de choses vraiment.
On a oublié à quel point la société européenne fut un milieu de darwinisme social, de colonialisme.
Un terreau fertile.
La plante vénéneuse fut coupée. Mais l'humus est encore là… Et cette connaissance du passé est tellement mal répartie, peu ou mal visible, mal reconnue.

Je m'égare, mais c'est la preuve que c'est un excellent roman fantastique.
Un roman dans un univers “fictif”.
Un univers qui est tellement le nôtre ou pour être honnête le leur.
Celui de ceux qui ont été et sont victimes de ce commerce.
Quoi de mieux que les abysses pour ressentir un peu ce qui fut et ne devrait plus être.
Jamais.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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