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Citations sur Cheveux aux vents, tome 2 : Les indomptées (7)

D’abord, elle prend la forme d’un frémissement, un chatouillis à peine perceptible sous la plante des pieds. Elle remonte le long des jambes et des bras, se fraie un chemin à travers les muscles assoupis. Elle libère le rythme tatoué sous la peau, exhume le savoir enfoui sous les tendons. Elle enfle. Enfle et gonfle. Enfle et gonfle et cogne dans les veines, cogne, cogne et cogne jusqu’à la déflagration finale. Elle. La merveilleuse envie de danser.
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Les femmes y connurent un destin à la mesure des larmes dont s’accompagne leur naissance.
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Dehors, la pluie n’en finit pas de noyer le monde.
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La haine suintait des jolies lèvres de la femme. Elle se servait de sa langue comme d’une machette, tranchant les mots, se frayant un passage à travers eux comme dans une jungle hostile. Quels territoires boueux avait-elle traversés, sa rage en bandoulière ?
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Salomé jaugea les deux avocats.
— J’irai jusqu’au bout. Ces types ont bousillé ma vie. Je veux qu’ils payent. Et ils payeront.
La haine suintait des jolies lèvres de la femme. Elle se servait de sa langue comme d’une machette, tranchant les mots, se frayant un passage à travers eux comme dans une jungle hostile. Quels territoires boueux avait-elle traversés, sa rage en bandoulière ? À présent, l’enfant donnait carrément des coups de poing à la table. Ils se répercutaient, implacables, sur le pauvre crâne de Shayn. S’attirant une gifle de sa mère, la gamine battit en retraite d’un air boudeur.
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Aller au parc ? Avec Salomé ? Cette sorcière qui lui avait pris Maïdann avant même que la mort ne les séparât et qui, en ouvrant sa stupide bouche, venait de les séparer de nouveau ? Alma acquiesça pourtant d’une voix blanche. Peut-être à cause de l’enfant qui se tenait derrière Salomé. De ses oreilles délicates, pareilles à des coquillages. De ses cheveux, trop lourds pour sa nuque fragile. De la tension qu’elle lut sur le petit visage, qui s’apaisa quand elle accepta. Une lueur de triomphe éclaira la figure de Salomé.
— Au parc Varas, vers quinze heures.
Elle s’éloigna sans rien ajouter, fendant l’air comme un guerrier solitaire. Elle remontait la ruelle à grandes enjambées, sans se retourner. Son pas sembla cruel à Alma, comme si elle essayait de semer la petite qui trottinait sur ses talons.
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Il n’y a pas de mots pour ce qu’elle a à dire, pas de mots pour l’indicible, mais il y en a qui s’en approchent. Elle les laisse couler en dehors d’elle. Les mots tombent dans la nuit, comme des perles s’échappant d’un collier brisé. L’horreur de sa confession la saisit. Elle voudrait boucher ses propres oreilles pour ne pas s’entendre, mais elle continue, entraînée par un flux irrépressible. Elle dit tout. La fuite du village natal, Staven, les compagnies, la danse, la nuit monstrueuse d’il y a sept ans, Thaïs et Maïdann, Salomé et le procès. Chaque parole lui retire une parcelle d’énergie et lorsqu’elle achève sa confession elle est exsangue, vidée de toute force.
Ruben ne dit rien, mais elle sent ses muscles se raidir. Elle se serre contre lui, avide de chaleur, assoiffée d’un geste tendre, mais il la repousse d’une main glacée. Elle relève craintivement la tête. L’expression qu’elle découvre sur son visage la fige. Ses traits sont ceux d’un étranger. Aigus, avec des yeux qui la fuient.
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