En feuilletant la première fois le Manga, j'ai eu la sensation de découvrir une nouvelle Sissi l'impératrice. Quelle terrible sensation !
Avec une lecture moins légère, je découvre que la vie de la princesse est une vraie galère :
La pauvre
Marie Antoinette, à 12 ans, n'a de contacts, qu'avec les tantes aigries de son mari. Elle subit le protocole, elle est obligée de lire
Bossuet ... La mangaka ,
Fuyumi Soryo aurait pu continuer la liste des cauchemars pour une adolescente : les messes, les confessions, les banquets...
Elle devient même, à son insu, le vecteur économique de louis XV.
Marie-Antoinette réussit par sa personnalité à batailler contre les contraintes de sa charge.
Ce portrait de
Marie Antoinette rejoint la description
Stefan Zweig .
Fuyumi Soryo a réussi à révéler les détails des architectures intérieures et extérieures ainsi que des vêtements d'apparat, sans écraser les scènes de dialogues.
Contrairement à la vie de la princesse, le style est léger, quelques scènes font sourire (par exemple : la méchanceté des tantes).
J'aurais bien aimé savoir comment
Marie-Antoinette avait appris le français, comment l'accent Autrichien pourrait être rendu dans un Manga, ou voir la somptueuse tenue promise par Louis XV. J'aurais également apprécié voir quelques planches sur les Parisiens et leur niveau de vie, dont le décalage par rapport à la vie royale nourrira la Révolution.
Merci à Babelio et aux éditions Gléna pour cette généreuse intention.