Cette lumière secrète venue du noir.
Ces relations entre les formes sont un transfert de relations de l'univers à une autre signification.
Dans ce qu'elle a d'essentiel la peinture est une humanisation du monde.
(...) je peins d'abord pour moi ; je ne crains pas de le dire, c'est pour que ma vie soit possible. Je peins parce que j'ai besoin de peindre. Mais je considère que ma peinture ne devient de l'art qu'à partir du moment où elle est vue, où elle est regardée par d'autres et où elle est comme une oeuvre d'art c'est à dire comme une chose que d'autres regardent et vivent à leur manière.
Il y a la raison qu'on invoque de se mettre à la portée d'un public.
Je n'ai jamais cru à cette façon de traiter le spectateur en sous-développé, d'inventer un langage puéril, un langage de nourrices qui parlent à des enfants. S'il y a une éducation à faire, un culture à donner, ce n'est pas aux artistes que cela incombe.
Un jugement de valeur porté sur la peinture elle-même (cet élément irréductible) a toujours fait partie de ce qu'on a appelé la " critique d'art". Jusqu'à nos jours.
Je crois qu'il faut affirmer que le jugement de valeur échappe complètement à la critique d'art.
Le jugement de valeur ne peut porter sur l'élément irréductible de la peinture.
La seule Chose qui échappe à tous, au spectateur comme au critique d'art, c'est précisément la réalité de la peinture. " ici commence la poésie".
Le spectateur s'arrêtent, la critique s'arrête: la poésie commence.
Autrement dit, les mots s'arrêtent là où l'incommunicabilité est communiqué.
J'aime que cette couleur violente incite à l'intériorisation -.Mon instrument n'est plus le noir mais cette lumière secrète venue du noir. D'autant plus intense dans ses effets qu'elle émane de la plus grande absence de lumière .Je me suis engagé dans cette voie ,j'y trouve toujours des ouvertures nouvelles.