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Le chant de nos filles de Deb Spera est passionnant, c'est son premier roman et ça laisse présager de prochains livres à ne pas manquer.
L'histoire se passe en Caroline du Sud en 1924. On va suivre 3 femmes dans leurs vies différentes mais passionnantes.
Gertrude, mère de quatre filles qui va devoir commettre un acte répréhensible pour protéger sa famille de son mari alcoolique et violent.
Retta, noire, au service de la famille Coles, avec ses dons.
Et Annie Coles, riche, mais bien seule face à un secret de famille.
Toutes ces femmes sont très attachantes, Retta étant ma préférée.
J'ai tout de suite été dans l'histoire, et ça a duré tout le long du roman. Beaucoup de sujets abordés, la condition féminine au début du 20ème siècle, la ségrégation raciale, les secrets de famille, les violences familiales, la pauvreté, la solidarité.
Merci à Babelio, livre que j'ai eu lors de la dernière masse critique.

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Le Chant de nos filles est un récit à trois voix : celle de Gertrude, mère pauvre de quatre filles, Annie, mère elle aussi mais issue d'une famille riche et Retta, l'employée noire d'Annie.
C'est l'histoire de trois femmes et de trois destins bien différents, mais pourtant tous réunis par un point commun : celui de femmes fortes, qui se battent.
Le style d'écriture change selon les personnages pour coller au mieux avec leur personnalité, ce que j'ai trouvé intéressant.
J'ai néanmoins eu du mal à m'attacher aux personnages, notamment celui de Gertrude que j'ai trouvé froide et légèrement antipathique.
Cependant, l'histoire se déroule sans longueurs et j'ai passé un bon moment de lecture.
Merci aux éditions Pocket et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de Masse critique.
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C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane.

Comme dans la chanson.

On ne dirait pas le sud. C'est le Sud. La Caroline du Sud précisément dans les années 20.

Ce Sud qui, en littérature, souvent, me passionne. le Sud des injustices, où les femmes ne peuvent que perdre leur Nord.

Elles s'appellent Gertrude, Annie et Retta. Et croyez-moi, on ne les rencontre pas par hasard.

Chacune d'elle nous donne envie de la suivre. Gertrude, cette mère de quatre filles, dont la misère n'a d'égale que la violence de son mari. Annie, riche et pourtant si seule, à la fin de son existence. Et Retta, dotée d'un don unique, au service des autres, né avec l'abolition de l'esclavage.

Chacune à sa manière va devoir se battre contre une société arriérée, qui méprise la condition féminine. Chacune d'entre elle va se battre pour les filles à venir. Chacune va lutter avec l'autre.

Un premier roman que l'on verrait bien adapté au cinéma tant ces femmes prennent vie sous nos yeux dans un contexte géographique et historique passionnant.

Deb Spera offre un roman choral de toute beauté. Ce roman se lit comme on écoute la musique et qu'on se laisse emporter par elle. Chaque voix, chaque femme, porte l'écriture, emporte le lecteur. Comme on raconte une histoire au coin du feu. Une histoire de femmes, de destins et de secrets.

Ce roman est un chant oui. Qui monte crescendo, qui prend au coeur et qu'on ne peut plus lâcher jusqu'à la fin.
Lien : https://labibliothequedejuju..
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Un roman choral à trois voix : Annie matriarche d'une famille riche, Retta sa servante noire depuis toujours et Gertrude une pauvre mère de famille de 4 enfants affublée d'un mari violent qui va venir travailler pour Annie.
Ces trois femmes ont eu des vies compliquées avec des joies et des peines, quelques secrets traînent de ci de là. Tout ce petit monde se croise, s'entraide, se confie et réalise petit à petit que leur vie va changer de façon radicale.
Si j'ai eu de l'empathie pour Retta et Gertrude, j'ai eu plus de mal avec Annie et son secret de famille qui en soi n'est pas surprenant. C'est plus le fait qu'elle ne ce soit apercue de rien qui m'a paru peu crédible.
Les trois voix racontent leur vie avec leur point de vue et les raisons de leurs actes. Les relations entre ces trois femmes apportent beaucoup à l'histoire et à son rythme.
Un premier roman passionnant avec une petite pointe de 6eme sens et d'intuition féminine qui amènent un petit plus à ce livre.
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Caroline du Sud, 1924

Gertrude a quatre filles et est mariée à un homme qui la brutalise régulièrement. Pauvre, affamée, vivant dans la crainte des coups de son mari et ne voulant pas que ses filles connaissent la même vie qu'elle, elle prend une décision radicale.

Oretta, dite Retta, est noire. Fille d'anciens esclaves, elle est née le jour de l'abolition, ce qui fait d'elle le symbole de la liberté – en tout cas d'une certaine idée de la liberté, toute relative qu'elle soit. Elle est certes née libre mais la ségrégation raciale a pris le relais et les gens de couleurs, comme on dit, restent relégués à des postes subalternes et ne sont considérés que comme des individus de seconde zone. Et Retta n'a pas su sortir de sa condition et est restée employée dans la famille à laquelle appartenaient ses ancêtres.

Annie, quant à elle, est justement la descendante de propriétaires d'esclaves et est déchirée entre son amour pour ses enfants et son mari, ayant finalement plus souvent pris le parti de ce dernier au détriment de ses enfants, ses deux filles ayant coupé les ponts avec la famille depuis de nombreuses années.

Trois femmes, trois destins
Aussi différentes sont-elles, on sent dès le départ que quelque chose va les unir, un lien fort, indescriptible et irréversible.

Si j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman, mettant environ une centaine de pages à être vraiment dedans, j'ai eu ensuite autant de mal à le lâcher tant l'histoire, au fur et à mesure de son évolution, me prenait aux tripes. J'ai réussi peu à peu à m'attacher à chacune des héroïnes, pour des raisons totalement différentes. S'il fut facile d'aimer Retta, il n'en allait pas de même pour Annie, pauvre vieille femme aisée refusant de regarder la réalité en face de prime abord, ou pour Gertrude dont je ne comprenais pas l'âpreté et les réactions. Puis, au fil du lien qui se tissait entre ces trois femmes, lien aussi ténu que solide aussi paradoxal soit-il, j'ai eu réellement l'impression de vivre au côté de ces femmes et d'être moi aussi dans cette Caroline du Sud de 1924, rude et étouffante.

En résumé, je dirai simplement qu'il s'agit ici d'un roman dur et poignant, très ancré dans son contexte historique, servi par une plume que je qualifierais de réaliste et vivante. Un vrai beau premier roman que je conseille sans hésitation.





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Un roman choral touchant sur le destin de trois femmes en Caroline du Sud, dans les années 20. Ce livre questionne sur la place de la femme, sur le poids et la charge qui leur incombent. La maltraitance est au coeur de ce roman. Si elles cherchent à tout prix à sauver les apparences, elles finiront par faire front ensemble, pour protéger leurs filles. Une écriture sublime et profonde qui vient nous titiller sur le poids de la transmission.
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J'ai beaucoup aimé ce roman ⭐️
Destins croisés de femmes, fortes et courageuses que tout oppose. Elles vont se retrouver liées par un lourd secret, dont on prend connaissance tout au long du récit. Elles vont se battre pour survivre, protéger leur famille et devenir plus fortes ensemble. Une très belle plume, très cinématographique, on a vraiment l'impression d'assister aux différents événements, d'être dans l'intimité des ces femmes qui prennent la parole chacune leur tour. C'est une histoire assez sombre mais très juste. Une vraie réussite pour ce premier roman de #debspera ⭐️Je verrai bien un film 🍿
Mention spéciale pour la couverture 💜
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Il y a Retta, la vieille noire née le jour de l'abolition de l'esclavage.

Il y a Gertrude, la blanche pauvre, la "white trash", mariée à 14 ans à une brute.

Il y a Annie, l'épouse bien sous tous rapports d'un planteur prospère.

Il y a un monde dominé par les hommes, qui imposent leur loi aux femmes.

Dans la touffeur de l'été 1924, en Caroline du Sud, ces trois femmes, ces trois mères, vont voir leurs destins s'entremêler, pour le meilleur mais surtout pour le pire.

Le chant de nos filles a une puissance évocatrice incroyable, surtout pour un premier roman. À travers de petites touches, Deb Spera recrée le Sud des USA, une société au modèle économique moribond (les immenses plantations dédiées à une unique culture), qui s'accroche avec nostalgie à son passé grandiose d'avant la guerre de Sécession, refusant les progrès venus du Nord. Soixante ans après, tout continue à fonctionner comme si l'esclavage existait encore, comme si les femmes n'étaient toujours que quantité négligeable.

Mais ce roman choral n'a pas qu'un aspect historique, il est surtout axé autour de la solidarité féminine, qui coule de soi pour ces femmes empêtrées dans leurs problèmes. Une solidarité qui se moque des clivages raciaux et sociaux. Tout ce qui compte pour elles, c'est d'assurer un futur à leurs filles ou aux filles des autres. de magnifiques portraits de femmes émergent dans le roman, avec une résilience qui pourrait s'appliquer à n'importe quelle page de l'Histoire.

Avec délicatesse, Deb Spera nous conte ces quelques semaines qui changeront Branchville à tout jamais. Avec cruauté aussi, une cruauté imposée par l'époque, que l'on se prend comme un uppercut dans le ventre. La tension monte au fil des chapitres, jusqu'à un final éblouissant d'amertume.

Roman d'amour maternel décliné sous toutes ses formes, le chant de nos filles est un véritable coup de coeur.
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Ce livre est dur, souvent triste, mais quelle belle histoire ! J'ai vraiment beaucoup aimé ce premier roman de Deb Spera et ses personnages à la fois femmes, mères et épouses qui affrontent ensemble la rudesse de la vie avec beaucoup de courage et d'humanité. Leur histoire est captivante et le récit si bien construit qu'on arrive à la dernière page sans même s'en apercevoir.
Pour être au plus proche des personnages, chaque chapitre donne la parole à l'une des héroïnes, passant d'un langage parfois familier à un langage plus soutenu. Cela peut être déroutant au début mais cet exercice de style nous permet de partager les tourments et les joies de chacune d'entre elles, avec cette incroyable sensation de les connaitre à la fin du roman.

Parce qu'ensemble ont est plus fortes, Gertrude, Orretta et Mrs Colles vont lier leurs destins pour faire face aux injustices de la vie. Avec pour uniques points commun d'être mère et d'avoir vécu la perte d'un être cher, elles puiseront leur force dans leur union, leur détermination et dans cet amour viscéral que les mamans portent à leurs enfants.

Je recommande vivement la lecture de ce roman qui donne la parole à ces femmes qui ont dû trop longtemps se taire.
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Premier roman de Deb Spera, « le chant de nos filles » permet à différentes femmes de s'exprimer.
L'action se situe, en 1924, en Caroline du Sud, région où les grands domaines aux mains des « blancs » sont légion alors que les « noirs » sont dévolus à travailler pour eux, que ce soit dans les champs et/ou à leur service personnel.
C'est le destin de ces femmes que relate ce livre, mais pas uniquement… (impossible d'en dire plus sans spoiler).
Gertrude, Retta et Annie sont des personnages sensibles et attachants qui font de ce roman un agréable moment de lecture.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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