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C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane.

Comme dans la chanson.

On ne dirait pas le sud. C'est le Sud. La Caroline du Sud précisément dans les années 20.

Ce Sud qui, en littérature, souvent, me passionne. le Sud des injustices, où les femmes ne peuvent que perdre leur Nord.

Elles s'appellent Gertrude, Annie et Retta. Et croyez-moi, on ne les rencontre pas par hasard.

Chacune d'elle nous donne envie de la suivre. Gertrude, cette mère de quatre filles, dont la misère n'a d'égale que la violence de son mari. Annie, riche et pourtant si seule, à la fin de son existence. Et Retta, dotée d'un don unique, au service des autres, né avec l'abolition de l'esclavage.

Chacune à sa manière va devoir se battre contre une société arriérée, qui méprise la condition féminine. Chacune d'entre elle va se battre pour les filles à venir. Chacune va lutter avec l'autre.

Un premier roman que l'on verrait bien adapté au cinéma tant ces femmes prennent vie sous nos yeux dans un contexte géographique et historique passionnant.

Deb Spera offre un roman choral de toute beauté. Ce roman se lit comme on écoute la musique et qu'on se laisse emporter par elle. Chaque voix, chaque femme, porte l'écriture, emporte le lecteur. Comme on raconte une histoire au coin du feu. Une histoire de femmes, de destins et de secrets.

Ce roman est un chant oui. Qui monte crescendo, qui prend au coeur et qu'on ne peut plus lâcher jusqu'à la fin.
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J'avais envie de changer de registre, après un Donato Carrisi bien sombre ("Je suis l'abysse") et un Thilliez machiavélique ("Labyrinthes"). Je suis donc partie en Caroline du Sud, dans les années 20, en compagnie de trois femmes très différentes mais auxquelles je me suis attachée pendant le bout de chemin que nous avons fait ensemble. Une infestation de charançons a semé la misère parmi les les fermiers de la région de Branchville, les récoltes de coton en sont durablement affectée. Même les riches propriétaires terriens peinent à se remettre, et cherchent à se reconvertir, dans le tabac par exemple. C'est le cas d'Edwin Coles, alors que sa femme Annie s'occupe de son côté à faire prospérer l'usine de confection qu'elle dirige avec son fils Lonnie, vieux garçon paralysé par un problème d'élocution. Les Coles ont eu cinq enfants, mais l'un de leurs fils s'est pendu à l'âge de 12 ans, et suite à ce malheur inexpliqué, leurs deux filles ont quitté la maison familiale fâchées avec leurs parents. Il ne reste à Branchville que Lonnie, méprisé par son père, et son frère aîné Eddie.
Retta est au service des Coles depuis toujours, ses ascendants étaient déjà esclaves de la famille avant l'abolition. Maintenant elle est salariée et vit dans sa propre maison dans le quartier réservé aux Noirs, Shaker Rag, avec son cher mari Odell. Celui-ci a été victime d'un accident alors qu'il était employé aux chemins de fer, et a dû se reconvertir comme chiffonnier depuis qu'il ne lui reste qu'une jambe.
Et puis il y a Gertrude, qui vit dans les marais infestés d'alligators et autres charmantes bestioles, maman de quatre filles, dont deux ados et deux petites maigrichonnes. D'ailleurs la plus jeune, Mary, est tellement mal en point à cause des privations et des parasites qui la rongent qu'elle risque de mourir sans des soins appropriés. Mais Gertrude n'a plus un sou, son mari Alvin dilapide tout son salaire en alcool sans se préoccuper de sa famille, sinon pour taper un bon coup dessus quand il a la cuite mauvaise. Gertrude n'a plus le choix, elle va frapper à la porte d'Annie pour quémander du travail à la fabrique. Mais avant, elle doit résoudre son autre problème...

Chacune de ces trois héroïnes est confrontée à un monde qui ne facilite guère la vie des femmes, même Madame Annie qui semble privilégiée par rapport aux deux autres se débat dans les lourds secrets qui ont brisé l'harmonie de la famille. Et un jour, ce qu'elle va découvrir va totalement la fracasser. Quant à Retta, elle a également eu son lot de malheur, son seul enfant, une petite fille, est morte à l'âge de 8 ans. Sa confiance en Dieu en a pris un coup... de plus elle doit composer avec un "don" très singulier, hérité de ses aïeules. Elles essaient de faire face avec les moyens dont elles disposent, s'entraidant malgré les différences de couleur et de classe sociale. La solidarité dont elles font parfois preuve est émouvante, même si parfois Gertrude m'a paru bien ingrate vis-à-vis de Retta.
Quant aux hommes, seuls Odell, foncièrement bon, et Lonnie, incapable de s'affranchir de la volonté paternelle à cause de son "handicap" ont trouvé grâce à mes yeux, les autres valait mieux pas qu'ils se retrouvent en face de moi, surtout au détour d'un marécage !
Cette histoire est un peu pétrie de bons sentiments et faite pour tirer des larmes dans les chaumières. Je ne suis pas allée jusque-là, parce que je suis une dure-à-cuire et qu'il m'en faut vraiment beaucoup pour larmicher, mais quand même...elles m'ont remuée ces trois femmes, ces trois mères dont deux sont prêtes à tout pour protéger leur couvée. J'ai trouvé l'écriture agréable à lire, chaque chapitre est narré par une des femmes, avec son ton et son registre de vocabulaire particulier. On est immergé dans leur quotidien, le travail, les recettes qu'elles concoctent pour leur famille ou leur employeur selon le cas, les soucis liés à la météo et aux épidémies meurtrières, tous les fléaux qui saccagent la région et emportent des vies.

Je voulais découvrir une nouvelle autrice (Deb Spera, dont je n'avais jamais entendu parler) et un univers différent de mes lectures habituelles, pari gagné, grâce aux éditions Charleston dont je découvre l'existence avec ce roman, que je recommande.
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Un roman choral à trois voix : Annie matriarche d'une famille riche, Retta sa servante noire depuis toujours et Gertrude une pauvre mère de famille de 4 enfants affublée d'un mari violent qui va venir travailler pour Annie.
Ces trois femmes ont eu des vies compliquées avec des joies et des peines, quelques secrets traînent de ci de là. Tout ce petit monde se croise, s'entraide, se confie et réalise petit à petit que leur vie va changer de façon radicale.
Si j'ai eu de l'empathie pour Retta et Gertrude, j'ai eu plus de mal avec Annie et son secret de famille qui en soi n'est pas surprenant. C'est plus le fait qu'elle ne ce soit apercue de rien qui m'a paru peu crédible.
Les trois voix racontent leur vie avec leur point de vue et les raisons de leurs actes. Les relations entre ces trois femmes apportent beaucoup à l'histoire et à son rythme.
Un premier roman passionnant avec une petite pointe de 6eme sens et d'intuition féminine qui amènent un petit plus à ce livre.
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Le chant de nos filles se passe en Caroline du Sud. Trois voix se font entendre. Celles de trois femmes dont le point commun est la souffrance,et aussi le fait d'être mère. Annie, est mariée à un homme de pouvoir et d'argent. Ils ont eu cinq enfants dont l'un s'est donné la mort à 12 ans. Gertrude,elle aussi maman de plusieurs petites filles mais dont le contexte social est bien différent . Elle doit fuir son mari violent et faire face à la plus grande précarité. Retta,qui n'a été maman qu'une seule fois,d'une petite fille morte bien trop tôt. C'est une femme "de couleur", fille d'esclaves. le chemin de ces trois femmes va , bien sûr,se croiser. Nous suivons leur cheminement en passant de l'une à l'autre,d'une réalité à une autre, d'une blessure à une autre. Parler de métamorphose serait trop fort mais on assiste à une transformation progressive de ces femmes, cheminement qui ne peut exister que grâce à une solidarité féminine qui va se développer dans la beauté,la simplicité,la compassion mais jamais dans la condescendance. C'est un roman dont la force de déploie au même rythme que l'affirmation de ces femmes. L'émotion est présente, comme une quatrième compagne, toujours là mais dans la discrétion, l'intériorité, le respect. C'est un bel hommage à la solidarité,la maternité,la féminité. J'ai une tendresse particulière pour Retta qui pour moi représente le pilier de cette histoire. Un personnage dont on aimerait être l'amie...ou la fille.
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Un roman choral, dans la tradition du Sud, où se mêle le destin de trois femmes, chacune ayant son fardeau ou son secret si lourd à porter.

Gertrude est une femme battue, mère de quatre enfants, qui tente d'échapper autant aux coups de son époux qu'à la misère qui les accable tant et si bien qu'elle n'arrive plus à nourrir ses filles.

Retta est une esclave affranchie, totalement désabusée par Dieu qui lui a pris son enfant. Elle se raccroche à Odell son tendre mari, diminué par le handicap.

Quant à Annie, l'épouse Yankee de Edwin, propriétaire de plantations, elle porte elle aussi un drame en elle, mais ne le sait pas encore. Ses filles ne lui parlent plus, à moins que ce soit l'inverse, depuis que le jeune Buck s'est donné la mort...

Leur sort va converger dans la lutte et l'entraide, avec au centre de tout, leurs enfants, faisant fi du statut social ou de la couleur de peau...

Ce livre a reçu de très belles critiques, mais je dois regretter de ne pouvoir me joindre à elles. En effet, je n'ai pas été emportée par cette histoire que l'on cerne très rapidement et qui parait tirée inutilement en longueur. le rythme m'a semblé trop lent et je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. J'en sors d'autant plus déçue que j'étais persuadée au vu de la quatrième de couverture, que j'allais adorer...



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Caroline du Sud, 1924

Gertrude a quatre filles et est mariée à un homme qui la brutalise régulièrement. Pauvre, affamée, vivant dans la crainte des coups de son mari et ne voulant pas que ses filles connaissent la même vie qu'elle, elle prend une décision radicale.

Oretta, dite Retta, est noire. Fille d'anciens esclaves, elle est née le jour de l'abolition, ce qui fait d'elle le symbole de la liberté – en tout cas d'une certaine idée de la liberté, toute relative qu'elle soit. Elle est certes née libre mais la ségrégation raciale a pris le relais et les gens de couleurs, comme on dit, restent relégués à des postes subalternes et ne sont considérés que comme des individus de seconde zone. Et Retta n'a pas su sortir de sa condition et est restée employée dans la famille à laquelle appartenaient ses ancêtres.

Annie, quant à elle, est justement la descendante de propriétaires d'esclaves et est déchirée entre son amour pour ses enfants et son mari, ayant finalement plus souvent pris le parti de ce dernier au détriment de ses enfants, ses deux filles ayant coupé les ponts avec la famille depuis de nombreuses années.

Trois femmes, trois destins
Aussi différentes sont-elles, on sent dès le départ que quelque chose va les unir, un lien fort, indescriptible et irréversible.

Si j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman, mettant environ une centaine de pages à être vraiment dedans, j'ai eu ensuite autant de mal à le lâcher tant l'histoire, au fur et à mesure de son évolution, me prenait aux tripes. J'ai réussi peu à peu à m'attacher à chacune des héroïnes, pour des raisons totalement différentes. S'il fut facile d'aimer Retta, il n'en allait pas de même pour Annie, pauvre vieille femme aisée refusant de regarder la réalité en face de prime abord, ou pour Gertrude dont je ne comprenais pas l'âpreté et les réactions. Puis, au fil du lien qui se tissait entre ces trois femmes, lien aussi ténu que solide aussi paradoxal soit-il, j'ai eu réellement l'impression de vivre au côté de ces femmes et d'être moi aussi dans cette Caroline du Sud de 1924, rude et étouffante.

En résumé, je dirai simplement qu'il s'agit ici d'un roman dur et poignant, très ancré dans son contexte historique, servi par une plume que je qualifierais de réaliste et vivante. Un vrai beau premier roman que je conseille sans hésitation.





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Ce roman est un coup de coeur.
On suit trois femmes de conditions très différentes en Caroline du Sud dans les années en 1924.
Oretta, ancienne esclave noire qui a eu une vie d'esclave au service des blancs, une femme très forte et généreuse, mais qui a tellement de mal à trouver sa place dans cette société en construction. Elle aime profondément son mari handicapé, qui aime sa femme et veut la persuader que son handicap n'en est pas un. Un couple uni dans un amour profond et sincère mais dont le milieu social est pesant. On est en Caroline du Sud dans les années 20 où il n'est pas facile d'être noir.
Gertrude, femme blanche, d'un milieu social modeste, et qui a épousé un homme horrible, qui boit et la violente. Elle a quatre filles, elle va se battre pour les sortir de ce milieu familial nocif, de la misère dans laquelle son mari la pousse à vivre. C'est, elle aussi une femme admirable et très forte.
Annie, une femme blanche qui est elle issue d'un milieu social aisé, mais dont la famille est en pleine déliquescence, son mari est également un odieux personnage, qui porte de lourds secrets. Elle va connaître bien des épreuves et va s'apercevoir que beaucoup de choses ne sont qu' une illusion, un décor. L'envers du décor est bien plus horrible. Comment se sortir indemne après la découverte de secrets de famille aussi lourds à porter ?
Le destin de ces trois femmes sera lié à jamais de part leur lutte pour s'en sortir, et de part leur force de caractère. Ce sont trois personnages très attachants, la narration qui alterne les chapitres sur ces trois femmes sont à la première personne, ce qui rend ce récit très immersif. On tourne les pages avec plaisir et délectation, on ne s'ennuie jamais tout au long de ce récit.
On rentre petit à petit, de manière très douce et très suggestive dans des choses pourtant terribles et horribles. Mais, ces faits pourtant aussi terribles et sordides soient-ils, ne sont pas décrits, ils sont évoqués, suggérés. Ce qui rend ces trois héroïnes encore plus attachantes, encore plus fortes et sublimes. A l'inverse, on déteste, on rejette l'homme dans toute ses perversions.
C'est un récit très féministe, la femme y est sublimée dans son combat quotidien pour s'en sortir tout simplement. Il en ressort une force de caractère, une envie de lutter pour leurs survies et celles de leurs enfants qu'aucun homme ne saura jamais incarné.
Vive les femmes !!!! A lire sans aucune hésitation.
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Quel beau roman ! Deb Spera signe là son premier roman et nous offre une histoire envoûtante et percutante. Les personnalités de Gertrude, Retta et Annie vont rester longtemps dans mon esprit ; j'en suis sûre.

Nous sommes en 1924, en Caroline du Sud. Les alligators pullulent dans les marais et il faut bien faire attention à l'endroit où l'on pose le pied. Gertrude sait comment procéder. Elle a été élevée comme un garçon et sait chasser et manier les armes. Hélas, cela ne l'empêche pas d'être victime des coups de son mari alcoolique.

Retta est descendante des esclaves exploités par les colonialistes européens. Même si elle jouit d'une liberté relative, elle demeure au service des Blancs. Ceux-ci, ce sont les Coles. La mère, Annie, est tiraillée entre un mari autoritaire, ses deux fils si différents et le questionnement lié à la fuite de leurs deux filles qui ont brutalement coupé les ponts avec leur famille. Alors que le « Campement », grand rassemblement politique, s'annonce, elle va faire une découverte qui va la perturber profondément…

Le lecteur suit le destin croisé de ces trois femmes qui, malgré les coups, la misère, les trahisons et les terribles secrets, se tiennent droites, le poing levé et la tête haute. le talent de l'auteure réside dans la construction de ses personnages. Ils sont si bien aboutis psychologiquement parlant, que l'on ne peut qu'avoir la sensation de vivre leurs mésaventures en même temps que les héroïnes !

Au final, je me suis vraiment régalée à lire ce roman, et je pense sincèrement que Deb Spera est une auteure à suivre.
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Magnifique roman choral de Deb Spera; c'est le destin prenant, attachant et émouvant de 3 femmes que l'auteur nous fait vivre, le tout dans une Amérique encore marquée par des années de racisme et de guerre Nord sud.
Nous sommes en Caroline du sud, dans les années 20.
Tout commence avec Gertrude, jeune femme déjà mère de 4 filles mariée à un mari violent. Bien que blanche, elle n'a d'autre solution que de faire travailler ses enfants et d'accepter un travail identique à celui des femmes noires pour survivre.
Annie Coles quant à elle, matriarche de la famille Coles, mère également de 4 enfants, a développé un atelier de confection pour occuper des journées bien mornes dans une petite ville du sud et surtout, pour tenter d'oublier une terrible partie de l'histoire familiale.
Enfin, il y a Retta, une escale affranchie, qui travaille comme domestique au service de la famille Coles.
Véritable trait d'union entre Annie et Gertrude, Retta va mettre toute sa force de caractère pour soutenir le combat de Gertrude puis Annie.
Vraie leçon de courage, ce roman, d'une trempe égale à Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee, aborde sans détour, au rythme lent du sud américain, aussi bien le sujet de la condition féminine au début du XXème siècle que celui de la lutte des classes, de l'amour maternel et de la justice des hommes.
L'écriture s'adapte à chaque personnage, les mots sont incisifs, les sous-entendus terribles.
A lire!
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USA, 1924.
3 femmes. 2 sont blanches, 1 est noire. 1 est riche, 2 sont pauvres. Mais les 3 ont la vie dure et parsemée de coups plus durs les uns que les autres. Mais malgré leurs différences elles vont se serrer les coudes, malgré la ségrégation qui sépare toujours les États-unis elles devront être fortes ensemble !
Un énorme coup de coeur pour ce livre ! On sait tous que vivre aux USA à cette époque (et maintenant ?) n'était positif que pour les hommes blancs et de préférence riches... suivre ces 3 femmes dans leurs combats quotidiens pour survivre et aider leurs enfants a été un voyage incroyable ! La rudesse du climat, la dangerosité du marais en arrière-plan ne font qu'exacerber le sentiment de menace permanente. Une fresque superbe sur la force et la résilience dont peuvent faire les femmes. le sexe faible ne l'est que dans les yeux de ceux qui le pensent !!

Vous connaissez ce livre ? Si non, foncez 🤩
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