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Citations sur L'éthique (255)

Cette tristesse qu'accompagne l'idée de notre faiblesse s'appelle humilité (humilitas). Au contraire, la joie qui naît de la considération de nous-même se nomme amour-propre (philautia) ou satisfaction intérieure (acquiescentia in se ipso). [p.233]
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Nous avons, en effet, montré plus haut que nous ne désirons (cupere) aucune chose parce que nous jugeons qu'elle est bonne, mais, au contraire, que nous appelons bon ce que nous désirons ; et par conséquent, ce qui nous donne de l'aversion, nous l'appelle mauvais. C'est pourquoi chacun, d'après son propre sentiment, juge ou estimé ce qui est bon, mauvais, meilleur, pire, et enfin ce qui est le meilleur ou le pire. Ainsi l'avare juge que l'abondance d'argent est le meilleur, et qu'en être privé est le pire. L'ambitieux, lui, ne désire rien tant que la gloire, et au contraire ne redoute rien que la honte. À l'envieux, rien n'est plus agréable que le malheur d'autrui, et rien n'est plus insupportable que le bonheur des autres. Et ainsi chacun, d'après son propre sentiment, juge qu'une chose est bonne ou mauvaise, utile ou inutile. [p.218]
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Nous voyons ainsi que, la plupart du temps, les hommes sont, par nature, disposés à avoir pitié de ceux qui sont malheureux, et à envier ceux qui sont heureux, et à faire preuve envers ces derniers une haine d'autant plus grande qu'ils aiment davantage la chose qu'ils imaginent être en la possession d'un autre. Nous voyons, en outre, que la même propriété de la nature humaine qui les fait miséricordieux les rend aussi envieux et ambitieux. [p.212]
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Nous comprenons ainsi comment il arrive que nous aimions certaines choses ou que nous les haïssions, sans aucune cause connue de nous, mais seulement par sympathie (comme on dit) et par antipathie. Et il faut aussi y rapporter ces objets qui nous affectent de joie ou de tristesse par leur seule ressemblance avec les objets qui nous affectent d'ordinaire de ces mêmes sentiments (...). [p.197]
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Cette doctrine est utile à la vie sociale en tant qu'elle enseigne à ne haïr personne, à ne mépriser personne, à ne se moquer de personne, à ne se fâcher contre personne, à n'envier personne ; en tant qu'elle apprend aussi à chacun à être content de ce qu'il a, et à aider son prochain, non par pitié de femme, par partialité ou superstition, mais sous la seule conduite de la Raison, c'est-à-dire selon les circonstances (...).[p.176]
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[Cette doctrine] est utile en tant qu'elle nous apprend comment nous devons nous comporter à l'égard de la fortune, autrement dit à l'égard de ce qui n'est pas en notre pouvoir, c'est-à-dire encore à l'égard des choses qui ne suivent pas de notre nature, savoir : attendre et supporter d'une âme égale les deux faces de la fortune, puisque, au fond, toutes les choses suivent de l'éternelle décision de Dieu avec la même nécessité qu'il suit de l'essence du triangle que ses trois angles sont égaux à deux droits. [p.176]
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[Cette doctrine] est utile en tant qu'elle nous apprend que nous agissons par la seule volonté de Dieu et que nous participons de la nature divine, et cela d'autant plus que nos actions sont plus parfaites et que nous comprenons Dieu de mieux en mieux. Cette doctrine, outre, qu'elle rend l'âme (animum) absolument tranquille (quietum), nous permet aussi de comprendre en quoi consiste notre suprême félicité, autrement dit notre béatitude. Elle consiste dans la seule connaissance de Dieu, qui nous conduit à n'accomplir que les actions que conseillent l'amour et la moralité. [p.175 - 176]
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D'où suit que l'Esprit humain est une partie de l'entendement infini de Dieu ; et par suite, lorsque nous disons que l'Esprit humain perçoit ceci ou cela, nous disons seulement que Dieu, non en tant qu'il est infini, mais en tant qu'il s'explique par la nature de l'Esprit humain, autrement dit en tant qu'il constitue l'essence de l'Esprit humain, possède telle ou telle idée ; et lorsque nous disons que Dieu possède telle ou telle idée, non seulement en tant qu'il constitue la nature de l'Esprit humain, mais encore en tant qu'il possède, en même temps que l'Esprit humain, l'idée d'une autre chose, nous disons alors que l'Esprit humain perçoit la chose en partie, autrement dit de façon inadéquate. [p.127]
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La pensée est un attribut de Dieu, autrement dit Dieu est une chose pensante. (...) Cette proposition est encore évidente puisque nous pouvons concevoir un être pensant infini. Car, plus un être pensant peut penser de choses, plus nous concevons qu'il contient de réalité ou de perfection ; donc un être qui peut penser une infinité de choses en une infinité de modes, est nécessairement infini par la vertu du penser (cogitandi). Or, puisque, en ne tenant compte que de la seule pensée, nous concevons un Être infini, la pensée est nécessairement un des attributs infinis de Dieu, comme nous le voulions. [p.117 - 118]
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Le Sage ayant conscience de lui-même, de Dieu et des choses, ne cesse jamais d’être et possède le vrai contentement 
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