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Critique de lecassin


Le vent du monde (1928)

Les lecteurs de Jacques Spitz n'ignorent pas qu'avant de se lancer dans la production de romans « fantastiques et de science fiction », il s'était essayé au texte surréaliste. Cinq romans : « La croisière indécise », « La mise en plis », « le vent du monde », « le voyage muet », « Les dames de velours », de 1928 à 1933.

« le vent du monde », publié en 1928, réunit tous les thèmes de prédilection de l'auteur : quête de soi, voyage initiatique (et fantaisiste) , le tout porté par une sorte de parodie de roman d'aventures dont l'auteur est un des personnages. On assiste à la création de chapitre premier, puis, son père stylographe crée Ictère le héros…
On le voit grandir, tomber amoureux et suite au jet d'un mauvais crachat sur un planisphère, il décide de partir pour Bourgas, sur la côte bulgare. On suivra Ictère en trirème, en caravane de dromadaires, en train, en avion, à pied ; sur la Mer Noire, à Théhéran, dans une traversée du désert quelque part en Afghanistan, en Inde, en Chine…On assistera à une révolution !

On cite souvent Lautréamont, comme une influence majeure des surréalistes, Breton en tête. Que dire de ce passage : « Comme pendants à l'incendie du Palais, de multiples petits incendies locaux s'allumaient dans les quartiers. Tout flambe bien en Orient. de temps à autre, pour se distraire, les révolutionnaires jetaient dans les flammes un cheval, un troupeau de moutons, trois petits nègres qui grillaient en poussant des cris déchirants, puis leur mère, car vraiment son désespoir était trop bruyant. » ( ?! ) « très teinté Maldoror » ?

Bon sang, que le mot fin aura été difficile à atteindre ; et toujours cette difficulté à capter l'intérêt du surréalisme en littérature… On ne m'y reprendra pas !
A moins que le hasard me mette comme ce fut le cas pour ce « Vent du monde » en présence de l'édition originale de 1928, qui trone à présent en bonne place dans ma bibliothèque.

Quelques beaux passages, néanmoins : « Vol. Longue glissade derrière le bruit monotone et tôt oublié des moteurs. Chutes d'ascenseur. Léger roulis. L'air est lisse et la terre s'étend comme une carte sans couleurs, aux noms effacés. Les fuseaux horaires laissent docilement percer leurs flancs rebondis. le temps passe. »
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