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Critique de lecassin


« le voyage muet » ou l'introspection du voyageur solitaire…
On connaît Jacques Spitz pour ses écrits fantastiques. Il serait un peu léger de réduire son oeuvre à ce genre littéraire. Même si, comme moi, sa période initiale, teintée de surréalisme vous laisse dubitatif. Il serait dommage de négliger cette transition dans laquelle Jacques Spitz se « met à nu »…

« le voyage muet », un voyage en sept villes non mentionnées (mais où l'on reconnaît sans peine Venise) entraîne l'auteur dans une méditation métaphysique teintée de morosité. L'homme semble déçu de son existence autant que de son être, prompt qu'il est à détester les villes qu'il « visite » autant que les humains qu'il y rencontre. Loin de lui l'idée d'entrer en contact, de discuter, d'expliquer… Ne dit-il pas « rien ne me parait plus grossier que chercher à influencer, à convaincre ». Non, le dialogue intérieur semble être le seul but de son voyage, agrémenté par son désir quasi obsessionnel de rencontrer des femmes afin d'assouvir ses pulsions, filles de joie ou non, « J'aime, je ne m'en cache pas, la prostitution. »

Alors Jacques Spitz misanthrope ? Pas si sur. Il semble entretenir une détestation profonde de son propre être, comme désabusé de lui-même et de ce qui l'entoure. Quoi de plus naturel quand on sort comme on peut de la grande guerre…

Soyons honnête : Ce « voyage muet » ne fera pas partie de mes ouvrages préférés de l'auteur, mais il me semble très annonciateur de l'oeuvre fantastique qui va suivre.
Malgré tout, un livre à recommander aux « admirateurs » de l'oeuvre de Spitz.
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