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Critique de Pancrace


J'aurais pu décerner cinq étoiles comme un palace à ce roman pas lisse, pénétrant la misère de pauvres gosses rongés par la crasse du Londres de Dickens pourri jusqu'à l'os.
J'aurais dû décrocher cinq étoiles du firmament pour le courage de Charlotte qui n'a pu être maman mais qui tendrement élèvera celui d'un autre finalement.
Mais je n'y suis pas parvenu. Vraisemblablement pas à cause de l'écriture de M. Spitzer truffée de bons mots dans une foule de méchants maux mais plutôt par trop de facilités aux rencontres improbables et peut-être par trop de phrases rutilantes qui rendraient presque la crasse propre et la pauvreté factice.

L'illégitime Freddy est donc banni par son géniteur Karl Marx aidé par Engels son ami qui l'assistera toute sa vie durant.
Je ne vous dévoilerai rien de plus que ne le fait déjà la bien bavarde quatrième de couv' mais laisser moi m'indigner à la découverte d'un Karl Marx boursicoteur, spéculateur, marié à une baronne qui de surcroit fait un enfant à son employée de maison. Ça ne vous choque pas !?
Ce même Karl Marx vit aux crochets de Engels « Gentleman révolutionnaire. » patron d'une entreprise de filature à l'aube de la « crise du coton » générée en partie à cause de la guerre de sécession qui fait rage.
Je suis persuadé que l'auteur, nécessairement bien documenté n'a pas avancé par hasard ces allégations qui ont entaché le « capital » sympathie de ces personnages d'un autre temps qui personnifiaient à mes yeux la lutte d'un peuple usé et abusé par une colossale fracture sociale.

Et Freddy dans tout ça ? N'imaginez pas que Karl Marx attaque, ce sera son allemand de beau-frère qui se chargera des basses-oeuvres qui déchaineront les intrigues au coeur de ce livre en m'entrainant autant dans la lutte armée des irlandais exploités et asservis que dans les méandres de liaisons amoureuses passionnées, impossibles, exploitées et asservies.

Les faiblesses du coeur battant du monde et ses contradictions. A qui se fier !


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