À l'ombre du soleil

La peur vient souvent de l’inconnu.

L’évasion fiscale, la fraude fiscale et le blanchiment d’argent sont trois crimes différents. Le blanchiment d’argent, c’est cacher l’origine d’une somme d’argent qui a été acquise grâce à une activité illégale en la réinjectant dans des activités légales. Par exemple, faire croire que l’argent d’un trafic de drogue provient de ventes immobilières. Le blanchiment d’argent implique toujours une certaine forme d’évasion ou de fraude fiscale. Comme ces fonds viennent d’une activité criminelle, ils ne sont jamais déclarés au fisc, donc aucun impôt n’est perçu. Il y a plusieurs criminels notoires aux États-Unis qui se sont fait pincer pour fraudes fiscales, car ils ne déclaraient pas leurs revenus provenant de sources illégales, même si les crimes ayant généré ces revenus n’ont jamais été prouvés. Le plus connu ? Al Capone, mort en prison en purgeant une peine de dix-sept ans pour fraude fiscale.

Pendant des années, on m’a lavé le cerveau en me répétant que la naissance d’un enfant est un moment exceptionnel, un grand bonheur. Combien d’hommes m’ont dit, assis auprès de leur conjointe, que la journée où leur premier enfant est venu au monde a été la plus heureuse de leur existence ? Je suis persuadé que plusieurs hommes qui rapportent ces propos le font par peur de blesser leur douce moitié. Personnellement, assister à l’accouchement de ma conjointe a été un cauchemar. Les cris, les pleurs, le stress des infirmières, l’agressivité de ma femme, l’indifférence du médecin, le sang, l’attente et le sentiment d’impuissance ne réussissent pas à décrire l’enfer qu’a été pour moi la naissance de ma première fille. Quand l’horreur a finalement pris fin, qu’on a coupé le cordon et que j’ai pris ce petit corps dans mes bras, je m’attendais à être submergé par cette joie tant espérée. Pas de chance, cette petite chose qui gigotait dans mes bras était une inconnue, une intruse, un être qui a pollué ma vie pendant plusieurs jours. C’est lorsque ma fille a grandi, lorsqu’elle a commencé à sourire, à me reconnaître, qu’une relation s’est établie. Mon amour pour mes filles, très fort, est né durant la première année de leur vie et il n’a pas été instantané.

« Le bonheur, c’est l’absence de stress. » Ça décrit très bien mon état d’esprit d’alors. Moi qui suis taciturne de nature, je me surprends à rire aux éclats régulièrement. Ma vie est belle et sans souci. Je suis heureux. Au bout de quelque temps, je me rends compte que cet emploi n’est pas fait pour moi. Je n’ai aucune préparation à faire et je me sens coupable de recevoir ma paie à la fin de chaque mois. J’ai l’impression que mon travail est un loisir, c’est trop facile. Malgré l’allégresse qui m’habite, le sentiment de ne pas m’accomplir grandit en moi.

Malgré ma timidité avec la gent féminine, j’ai une grande gueule en classe. C’est à cette époque que je découvre que beaucoup de gens sont mal à l’aise avec moi et que je préfère la solitude aux groupes. Ce que j’envie les gens charismatiques ! L’envie, à ne pas confondre avec la jalousie, sera un moteur de motivation toute ma vie. Je serai toujours habité du désir de posséder davantage, d’en faire plus, d’être le meilleur !

Au cours des prochains jours, j’apprendrai qu’il y a une différence entre un centre de détention et une prison. Un individu est généralement emprisonné dans un centre de détention pour une période de quelques jours à quelques mois, le temps d’être jugé et, s’il est reconnu coupable, de recevoir sa sentence. Lorsque le détenu la reçoit, le gouvernement l’achemine vers une prison pour y purger sa peine.