Je crois que plus un individu peut garder le fruit de son travail, mieux c’est pour lui. Je crois au droit de choisir où mon argent sera dépensé. Pour plusieurs, je suis un égoïste qui pense avant tout au bien de sa famille, et c’est vrai. C’est mon choix, chacun est libre de faire le sien dans le respect des lois du pays où il habite.
L’espoir est un cadeau. C’est grâce à lui que je peux dormir la nuit et endurer ce cauchemar que j’ai créé.
Je pense que le cœur est tendre au printemps et à l’hiver de la vie et que, pour survivre, il s’endurcit pendant l’été et l’automne. Peu importe la rancune et l’agressivité que j’ai ressenties envers mon père, je l’ai toujours aimé et respecté.
À la cour comme dans les paradis fiscaux, la justice, l’honnêteté et la vérité sont devenues des concepts malléables et nauséabonds qui s’adaptent aux désirs des plus forts.
Je ne suis pas un fataliste, je ne crois pas au destin. Chacun est maître de ses choix, chacun choisit ses batailles, chacun décide de sa vie. J’admets cependant volontiers qu’il y a un côté aléatoire à la vie, que le hasard modifie régulièrement la mise. À l’occasion, la chance nous sourit et parfois, elle tourne. C’est durant les périodes noires qu’on mesure la valeur d’un homme ou d’une femme. L’objectif de la vie, s’il en est un, n’est pas de gagner, car il n’y a pas de victoire ; nous mourons tous à la fin du film. Le vrai but c’est de surmonter l’adversité, d’en sortir grandi, meilleur.
Un fonds, c’est comme un gros sac où les investisseurs mettent en commun leur argent et le confient à un gestionnaire qui choisit où l’investir. Les investissements sont habituellement des actions ou des obligations, mais aujourd’hui, on trouve des fonds mutuels pour presque tout ce qui existe, du pétrole aux paniers de devises.
Les vrais vendeurs sont les paresseux les plus travaillants au monde. Ils ne font aucun effort pour sortir de leur quotidien et apprendre de nouvelles choses. Donnez-leur une histoire qu’ils peuvent répéter ad nauseam qui leur permet de conclure des ventes et ils seront au téléphone seize heures par jour.
Ce que je comprends, c’est qu’un courtier recherche avant tout une façon simple et rapide de conclure une vente. La majorité d’entre eux ne s’intéresse pas au contenu du fonds ou à l’approche du gestionnaire. La performance antérieure est importante, mais ce que le vendeur veut, c’est une histoire simple et facile à répéter à ses clients. À Québec, je leur en avais raconté une et leur avais donné les outils nécessaires pour séduire leur clientèle.
La vie est glamour, les allocations de dépenses sont généreuses, les gens de l’industrie possèdent un esprit vif, et si j’ai du succès, mes revenus seront illimités.
On a tendance à comparer le courtier au loup, une comparaison injuste et peu flatteuse pour le loup. Le loup ne tue que ce dont il a besoin pour survivre, il n’est pas solitaire et il chasse en groupe. L’image du requin est aussi souvent employée pour décrire le courtier. Là aussi, il s’agit d’une piètre comparaison. Le courtier ne tue pas sa proie, au contraire il la saigne graduellement, s’assurant qu’elle puisse survivre le plus longtemps possible. Le pou est une meilleure comparaison, un parasite qui se nourrit du sang de sa proie en créant un certain inconfort sans l’empêcher de fonctionner.