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Critique de Quintessence492


L'histoire du livre est associée à la censure. En effet un décret de 1810 affirme qu'aucun ouvrage ne pourra être imprimé sans été examiné par des censeurs dans le régime dirigé par Napoléon I. Après examen, le livre de l'auteure est donc retiré de la vente et le chef de la police de l'époque lui propose d'aller vivre en Amérique. En effet le peuple français doit-il prendre pour modèle le peuple allemand ? Elle a donné pour titre à son essai de l'Allemagne... À l'époque cela ne colle pas du tout ni avec le régime ni avec la censure de faire l'éloge du peuple allemand. Même si officiellement Madame de Staël ne fait pas de politique dans son livre elle fait bien sentir au lecteur néanmoins qu'aucun peuple ne peut être asservi ce qui revient à critiquer indirectement le régime politique français de l'époque. En réalité le livre donne un tableau assez large de la littérature et de la philosophie allemande et offre des vues sur le concept d'action généreuse d'État à État. Or justement pour Madame de Staël le grand problème ce sont les guerres et leurs ravages. Et donc le problème réel de l'Europe dans son esprit, à l'époque, ne vient pas dans sa conception des universités, de la littérature, de la philosophie mais précisément de la nature de certains gouvernements qui ont des vues qui vont dans le sens de la guerre. En arrière plan de ses recherches, elle cherche donc à déterminer ce qui pourrait être véritablement bon pour les citoyens d'un État et offre des pensées courageuses tout en ayant conscience qu'elle est marginalisée par le régime de l'époque.
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