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Critique de bdelhausse


1347, l'Europe s'apprête (en fait, elle n'est pas prête, commen l'être) à subir la peste. On démarre sur un navire chargé de sécuriser le commerce chrétien en Méditerranée. A son bord, des chevaliers hospitaliers. Mais lorsqu'ils accostent un navire en perdition, et c'est le 4è Cavalier de l'Apocalypse, la Mort, que Baldus va voir... Et après avoir décimé l'équipage, la Mort laisse Baldus en vie. Celui-ci entame alors un périple, remontant l'Italie au gré des chapitres. L'intérêt se trouve dans la présentation de Baldus... parfois il est un brin illuminé, parfois il apparaît sain de corps et d'esprit... cette dualité est omniprésente et c'est un twist intéressant dans le déroulement du récit. On ne sait finalement jamais à quel Baldus on est confronté.

Ensuite, on suit Alixe. Une guérisseuse, qui va être accusée d'avoir répandu la peste dans le village. Sa mère est lapidée, Alixe s'enfuit. Elle arrive dans un village où elle va se venger de la mort de sa mère. Plus largement, elle va dériver également vers la folie... en cherchant à venger toutes les femmes des hommes qui les oppressent. Elle organise alors la fête de la Saint-Jean, qui se termine en massacre (on pense à Jean Teulé) et en une danse-transe collective, sorte de danse de Saint-Gui, cathartique et endiablée.

Baldus, de son côté, a croisé des frères flagellants, illuminés, impitoyables, recrutant les âmes les plus crédules dans leurs rangs. Il arrive à Oligeri, le village où se trouve Alixe, au lendemain du massacre. Oserait-on dire qu'ils se reconnaissent un destin commun? Sans doute la folie qui les accompagne constitue-t-elle une sorte d'aimant...

Chaque chapitre est introduit par une carte d'Europe, montrant la progression de la peste et le cheminement d'Alixe et de Baldus. le tout est agrémenté d'éléments historiques sur les éléments qui seront présentés dans le chapitre. C'est érudit sans être trop lourd. Une seule double page de temps à autres. C'est suffisant et particulièrement bienvenu. Cela permet de remettre les éléments du récit dans un contexte historique. Par exemple, les procès pour sorcellerie ne sont pas très fréquents en 1347. Ils vont exploser à la Renaissance. Ces rappels historiques sont un très bel effort qui donne du corps à une BD de très belle facture. Les dessins réalistes et sombres sont de très bonne facture également.
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