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Critique de Oliv


Oliv
26 novembre 2013
Dans son imposante tétralogie consacrée à la Révolution, le talentueux Robert Margerit sait rendre passionnants les événements complexes qu'il relate, tout en insufflant de la vie à ses personnages. le style est impeccable, la construction du récit est sans faille, tout semble naturel, à aucun moment l'auteur ne donne l'impression de réciter une leçon...

Voilà ce que doit être un roman historique. Et voilà précisément tout ce que n'est pas le roman de Valère Staraselski.

Mal écrit, mal fagoté, le récit s'enlise dès son entame dans un résumé confus de la situation politique de l'époque qui, asséné au lecteur par le biais de dialogues, sonne affreusement faux. "Voyez, Georges, pour arranger cela en bon français" : on aurait aimé que l'auteur applique à lui-même cette injonction qu'il met dans la bouche d'un de ses personnages... En l'état, la chose ressemble moins à une oeuvre littéraire qu'à l'exposé maladroit d'un élève studieux mais limité recrachant son cours tel quel, sans l'avoir bien assimilé. Jamais la Révolution, pourtant l'une des périodes les plus riches et les plus passionnantes de notre histoire, ne m'aura paru aussi rébarbative.

Ce roman m'intéressait surtout pour deux éléments : la tentative de réhabilitation de Robespierre (qui n'était sans doute pas l'infâme tyran qu'a retenu la postérité) et le saccage de la basilique de Saint-Denis par les sans-culottes, acte inqualifiable qui me hante depuis l'enfance (et qui, accessoirement, m'a toujours empêché d'avaler les discours tout faits opposant de manière manichéenne les gentils républicains aux méchants royalistes). Au final, la médiocrité de l'ensemble a eu raison de ma patience, j'ai craqué avant d'entrer dans le vif du sujet : à la page 57 pour être exact, lorsque du Guesclin, mort en 1380, est malencontreusement associé non pas à Charles V mais à Charles X, mort en 1836 et pas encore connu sous ce titre au moment de la Révolution... Trop, c'est trop !

Histoire de terminer sur une note optimiste, on dira que tout n'a pas été perdu dans cette affaire : ce catastrophique "Adieu aux rois" m'aura au moins redonné envie de lire Robert Margerit.
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