Elephantmen, tome 1 : Jouets de guerre

GASTON : Prends un masque à gaz et un fusil.
YVETTE : Gaston, je n’ai pas manié d’arme depuis ton huitième anniversaire et c’était un pistolet à eau !
GASTON : Si nous voulons souhaiter d’autres anniversaires… Il va falloir organiser l’enterrement de "nos amies les bêtes" !
YVETTE : Dis-moi au moins qu’il y aura des renforts. L’Amérique ou l’ONU…
GASTON : Je l’ignore. Ce que je sais, c’est que qui dit invasion, dit résistance !

[Épigraphe] Le Mahatma Gandhi : Quelle différence cela fait-il pour les morts, les orphelins et les expatriés, qu’une destruction absurde soit menée au saint nom de la liberté ou de la démocratie plutôt qu’au nom du totalitarisme ?

Et même s’ils ont du sang humain… Peuvent-ils éprouver de la pitié ? De la compassion ? Ou bien ne sont-ils que des tueurs sans merci ? Bien sûr qu’ils ne sont que ça.

L’important, c’est que Nikken obtint le résultat désiré. Des hommes animaux produits et brevetés par MAPPO. Et si le sort de leurs malheureuses génitrices est inconnu… le fruit de leurs entrailles survécut.

Ce ne sont pas des machines. Ils vivent… Ils saignent comme nous. Et s’ils saignent, on peut les tuer. Et si on peut en tuer un… On peut tous les vaincre !

Nous en sommes là… Les hommes ont inventé une guerre que seuls les êtres supposés 'inférieurs' sont capables de mener.

Il pensait qu’un arsenal de machines sophistiquées pourrait accomplir instantanément l’œuvre de millions d’années d’évolution. Il se trompait.

Les travaux de Nikken dans le domaine transgénique lui avaient valu les plus grands honneurs. Il avait ressuscité des espèces éteintes, telles que le rhinocéros noir et le dauphin de chine mais la préservation de la vie ne lui suffisait plus. Il voulait créer la vie.