Un anti voyage touristique, au coeur des Balkans.
En voiture, en autobus ou à pied,
Andrzej Stasiuk entraîne son lecteur, aux confins de l' Europe, dans des villages aux noms improbables, des hameaux perdus ou des camps tziganes.
Il aime se perdre dans les zones frontalières, scrute , avec tendresse, les maisons abandonnées et s' émerveille devant l' ingéniosité des roms.
Dans des troquets infâmes, il trinque avec joie en compagnie de personnages épuisés, cabossés ou ivres.
Avec un sens aigu du détail, il dessine , avec délicatesse, des paysages insensés.
J' ai accompagné, avec plaisir, l' auteur, dans ses périples enchevêtrés, ses allers-retours continuels, ses souvenirs chaotiques.
J' ai beaucoup apprécié sa poésie, ses ciels changeants, ses deltas infinis, sa destruction et désintégration.
Ce livre insolite et brillant me rappelle l' oeuvre de
Ryszard Kapuscinski, chère à mon coeur de lectrice.