Je voudrais dire ici combien j'ai aimé le style, le rythme, l'acuité et l'incroyable maturité de l'écriture que nous livre
Pierre Stasse dans ce nouvel opus. Ce livre sent l'humidité de la mousson, l'odeur aigre de la transpiration des boxeurs Thai ou de ceux qui ont peur, la dépression de la femme du député, le cynisme de ce dernier, l'hystérie de Vichai, et la douleur si profonde de Hadrien Verneuil qui ignore jusqu'à l'objet même de la vengeance qu'il poursuit et qui le mènera, précisément, jusque dans la boue et la moiteur des inondations. Mais au-delà de cette maîtrise bluffante de la langue et de tous les outils de la narration, je voudrais dire, tout simplement, le plaisir immense que j'ai pris à lire et à rentrer dans cette histoire. Comme le meilleur des polars, je n'ai pas pu lâcher le livre après l'avoir ouvert. Je l'ai fini hier soir avec le regret de ne pas le retrouver ce soir. Mon cher
Pierre Stasse : chapeau bas.