C'est une aventure troublante que
Sylvain Venayre nous propose. Inspirée du roman de
Robert Louis Stevenson, elle aborde des sujets comme la politique, la cupidité et la corruption. le scénario intrigue et distille lentement ses éléments narratifs. le scénariste prend le temps d'installer ses personnages et parvient peu à peu à emmener son lecteur dans une histoire urbaine dérangeante. Quant à la forme de cet album, elle reprend les six chapitres de l'oeuvre initiale ainsi que le nombre de personnages, l'écart d'âge entre chaque protagoniste, le nombre de morts et le moments où ces drames surviennent dans le récit de
Stevenson.
Sylvain Venayre a transposé l'univers de
Stevenson à celui de la ville, la cupidité des hommes reste la même et, dans cet univers cruel, un enfant perd son innocence.
Pourtant, si j'ai apprécié la lecture de cette oeuvre, c'est avec un fort sentiment de malaise que j'ai refermé l'album. La raison tient certainement à la présence de Jacquot : cette place qu'on lui accorde dans la société et dans la prise de décisions, le laxisme des adultes à son égard, leur incompétence à la préserver et à la protéger, leur incapacité à percevoir la dangerosité des événements… tout cela me semble incongru. Cette gêne a accompagné ma lecture de bout en bout, m'obligeant à rester simple spectatrice de ce drame humain. J'aurais aimé que certaines interactions entre les personnages soient plus réalistes et plus fouillées, que certains rebondissements soient plus percutants. Certaines interventions me semblent si fictives, si peu crédibles ! Ce qui me trouble, c'est l'aspect survolé de certains aspects narratifs alors que les personnages ont une réelle présence.
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