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Critique de Piatka


Ce roman réunit les ingrédients qui permettent, selon moi, la découverte d'une nouvelle littérature étrangère, d'un nouvel écrivain, ce qui fut mon cas ici :
Un territoire méconnu omniprésent, l'Islande, magnifiquement décrit dans sa singulière rudesse et sa beauté sauvage ;
Des personnages ancrés dans leur pays natal, aux caractères affirmés, réunis par le récit de leur chronique familiale sur trois générations ;
Et enfin et surtout, un ton personnel d'une grande humanité à forte connotation poétique que la traduction ne semble pas avoir écrasé, pour mon plaisir de lectrice avide de belles associations de mots et d'idées. Un régal !

Evidemment, cette lecture est un peu exigeante, mais qu'importe. le lecteur est promené en permanence entre les époques et leurs problématiques respectives, au fil des mutations que subit l'Islande et plus particulièrement Keflavik, le port de pêche perdu où « s'oppose la raison, le vent et la lave. » Ce village que le personnage principal, Ari a fui il y a deux ans, abandonnant subitement femme et enfants à l'aube de la cinquantaine pour se réfugier au Danemark, plus près de la civilisation, et qui sait peut-être de lui-même. Car il est indéniable que le roman s'articule autour d'une période de crise existentielle, fil rouge du roman. C'est particulièrement bien rendu par le rythme du récit, enchevêtrant les bribes de vie des personnages de la génération d'Ari et celles de ses ancêtres. Très franchement, une fois immergée dans le récit, je n'ai pas vu le temps passer et j'attends le deuxième tome qui vient tout juste de paraître en Islande.

« La vie naît par les mots et la mort habite le silence. C'est pourquoi il nous faut continuer d'écrire, de conter, de marmonner des vers de poésie et des jurons, ainsi nous maintiendrons la faucheuse à distance, quelques instants. »
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