AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Titania


Quel plaisir de lire un beau texte !
Dans ce roman islandais, traduit par un amoureux des mots, on part dans les souvenirs partagés du narrateur et d'Ari, poète et éditeur qui revient au pays après une longue absence.

Partout où se pose leur regard dans la petite ville de Keflavik , où tout le monde se connaît, renaît une anecdote, tendre, drôle ou tragique. ..Keflavik, petit port de pêche avec sa base américaine et son aéroport international, située un peu au sud de Reykjavik, capitale d'un pays semblable à un cookie perdu dans l'Atlantique Nord, une lande battue par les intempéries, avec si peu d'habitants...peu nombreux certes, mais si passionnés !

Les souvenirs plus ou moins lointains sont prétexte à une méditation poétique sur le caractère éphémère de toute chose et sur la fonction incantatoire des mots qui font revivre le passé, bousculant au passage notre représentation linéaire et continue du temps.

J'aime les souvenirs des ados et leurs premiers émois, la douleur d'Ari avec son bégaiement, l'incroyable histoire d'amour des grands parents. J'adore ses délicates analyses du délitement des sentiments, le mail de rupture sublime de l'épouse d'Ari, sa petite vengeance aussi..j'ai souffert avec Margrete débordée par un quotidien tellement partagé par les femmes du monde entier.

J'ignorais le goût particulier des Islandais pour la poésie qui imprègne ce texte de moments lyriques, et toutes les émotions suggérées. Il y a le singulier d'une société dans laquelle la mort est un mot masculin, et l'universel de la condition humaine.

J'ai aimé voyager aux confins de la terre et de l'océan, il me reste quelques phrases en mémoires, de petites leçons de vie venue du froid.

Commenter  J’apprécie          476



Ont apprécié cette critique (42)voir plus




{* *}