AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ASAI


Jon Kalman Stefansson m'avait habituée à davantage de poésie, de rêveries, et de sérénité, même si celle-ci devait advenir après douleurs et souffrances.
Ici, ce roman m'a paru une sorte de patchwork, prenant le prétexte d'un petit village perdu en Islande, ce qui lui permet de camper des personnages incroyables, sympathiques, pitoyables, drôlatiques.
Ce n'est pas un roman linéaire. Il est construit comme un recueil de nouvelles, mais le coeur est bien ce village islandais qui centralise et focalise des rancoeurs, des amertumes, des échecs, des espoirs, des amours, des désamours, des croyances, des désillusions.
Pour ma part, j'ai aimé la plupart de ces personnages, sauf ceux qui se vengent et qui montrent de la cruauté. Stefansson ne nous épargne rien. C'est désagréable, mais il a raison.
J'ai été attristée, ayant lu presque toute l'oeuvre de cet auteur, traduite en Français, car j'y ai vu beaucoup d'amertume, et de désespérance.
Désespérance sur l'Islande d'aujourd'hui, mais désespérance sur le monde d'aujourd'hui (en tout cas au moment où le roman est écrit).
Mais Stefansson est un auteur et un romancier et de surcroît islandais. Il sait allier amertume et humour, désespérance et courage, lumière et obscurité.
Le lire est un grand moment, une belle évasion vers ces terres du grand nord, ces fermes et ces campagnes inconnues, mais il nous fait comprendre ce que sont enfermement et isolement.
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}