Après avoir lu « La Montagne en Sucre » je n’ai pas hésité à me lancer dans ce second roman que Dominique et Keisha m’avaient conseillé. Hélas, ce roman centré sur les amitiés entre universitaires américains ne m’a pas vraiment intéressée. Le roman suit la destinée de deux couples spécialistes de littérature anglaise, ils se prennent d’amitié, l’un a beaucoup d’argent et fait profiter de son confort un couple d’amis moins fortunés. Le personnage principal dans lequel on peut reconnaître Wallace Stegner est l’universitaire moins riche mais doué pour l’écriture de romans à succès et qui , pour cette raison, est visiblement appelé à faire une belle carrière alors que son ami aura plus de mal à s’imposer car il aime surtout écrire de la poésie. Nous sommes donc dans le milieu d’enseignants au comportement et à la réussite divers, on voit combien il est important, aux Etats-Unis, de publier des articles ou des livres pour réussir en tant qu’universitaire. Les deux carrières de ces amis évolueront donc à des rythmes très différents. La vie et un accident que je ne peux pas raconter sans dévoiler l’intrigue, mettra leur amitié à rude épreuve. J’ai eu du mal à supporter les critiques sur le couple juif qui est, comme par hasard, arriviste et intéressé. Un moment Stegner se demande (à travers son personnage principal) s’il n’est pas victime de l’antisémitisme ambiant. Je peux lui répondre qu’il ne trouve aucune qualité à ses collègues juifs et que ça n’est pas très agréable car on peut penser que des professeurs capables de petitesses, il y en a de toutes couleurs et de toutes confessions ! Comme beaucoup d’Américains, ils sont passionnés par la nature, je pense que c’est un aspect du roman qui a beaucoup plu à Dominique . Quant à moi, je dois un peu me forcer pour lire les descriptions surtout quand je les trouve gratuites. Je dirai que c’est un roman à lire pour ceux qui sont intéressés par le monde universitaire américain d’avant guerre, et que Stegner est d’une honnêteté totale dans l’analyse des sentiments mais, hélas, on ne retrouve pas du tout le souffle épique de « Montagne en sucre « .
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