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Critique de MarcoPolo85


Wallace Stegner est un homme très ancré dans l'Ouest Américain. Comme il l'évoque, il a été "façonné par l'immensité, la rareté, l'espace, la clarté et l'optimisme de l'Ouest". Dès son enfance, il a beaucoup bougé avec ses parents. Il s'est souvent installé dans des coins reculés entre monde civilisé et monde sauvage.
Ici, dans ce livre, il n'écrit pas un pamphlet sur le massacre programmé d'immenses espaces vierges comme beaucoup peuvent le faire. Lui-même, quand il était jeune, il a arpenté cette nature indomptée pour chasser le gibier. Ses parents ont vécu dans des endroits où l'homme pouvait se tailler une Grosse place dans ces paysages sauvages.
Ce n'est pas un pamphlet, certes, quoique...Il évoque clairement que jadis un écureuil pouvait presque aller d'arbres en arbres de l'Atlantique au Pacifique sans toucher le sol. Aujourd'hui, l'empreinte de l'Américain sur son entourage n'est plus anecdotique. Celui-ci règne désormais en maître suprême sur cette terre.
Stegner n'est pas un pamphlétaire. Il est plutôt romantique. Malgré les cicatrices ou le piétinement sans concession (c'est comme on veut), notre auteur a trouvé un endroit qui ressemble à l'éden; un lieu originel où il se sent bien. "Cet endroit a [...] tous les à côtés imaginables. Il a le terrain plat, l'herbe grasse, le bois, l'accès facile à l'eau [...]. Il a l'abri et l'ombre, les vues panoramiques, la brise légère, qui élèvent le confort au luxe. [...]. Il y a des arbres qui épousent le dos". J'arrête là; c'est trop beau ce qu'il raconte. Il convoque Thoreau, Twain et les autres déjà bien aguerris à la cause "Nature".
Dans ce livre, j'ai suivi (comme dans beaucoup de ivres chez Gallmeister) les traces des migrations successives de l'auteur sur une carte : le Saskatchewan, le Montana, le Dakota du Nord...
Je n'ai jamais arpenté ce mythique Ouest. Mais en lisant Stegner, j'ai eu l'impression d'y être.
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