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Critique de gouelan


La lune noire décrit une invasion allemande dans un village qui pourrait être scandinave. La machine de guerre est en marche, rien ne peut l'arrêter. Les ténèbres vont s'abattre sur ce paisible village. Ces hommes obéissent à un chef, ils exécutent des ordres.

Face à eux, la population est d'abord troublée. Petit à petit la résistance s'organise, la colère monte. Ils se battent pour préserver leur liberté.

Les rôles s'inversent. Les conquérants, malgré leurs mitraillettes, se retrouvent encerclés par la haine, le silence accusateur, la solitude. Ils ont peur de cette force sans armes. La réalité les oppresse :
« Les mouches ont conquis le papier tue-mouches ». Et ces mouches ne sont que des robots crétins qui exécutent des ordres d'un fou.

Tandis que les hommes et femmes de ce village agissent en peuple libre; si l'un tombe, l'autre reprend le flambeau pour les mener à la victoire. Ils réagissent naturellement, selon leur instinct, en toute dignité. Ils ont le choix de leur attitude nul ne leur dicte leur conduite. La vérité est que l'homme n'aime pas être conquis et le troupeau d'hommes armés peut tuer mais « il ne pourra jamais écraser en permanence l'esprit des hommes. »

Ces machines sont pressées d‘écraser et de conquérir, mais lé vérité éclatera au grand jour et les rattrapera. Comme le prédit le maire en évoquant l'apologie de Socrate :

« …car je vous le dis, vous aurez plus d'accusateurs qu'il n'y en a maintenant.. »

Un excellent roman construit à la manière d'une pièce de théâtre. Petit à petit les traits de caractère des personnages sont affinés et la résistance s'amplifie; de passive, elle devient indomptable. C'est une dénonciation de tout régime totalitaire qui s'impose, au détriment de la liberté individuelle.

"Ce sont toujours les hommes en troupeau qui gagnent les batailles, et les hommes libres qui gagnent la guerre."


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